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Critique de la raison pure

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descriptionCritique de la raison pure - Page 16 EmptyRe: Critique de la raison pure

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Il n' y  pas en dehors de l'espace une quelconque représentation qui soit objective (objective relativement au phénomène) a priori. Ainsi les sensations des couleurs, des tons, de la chaleur, etc. ne sont pas a priori, mais elles ne sont pas non plus idéalité liées aux choses en soi (comme l'est l'espace : idéalité comme potentialité à affecter la sensibilité dans sa texture en quelque sorte, dans la capacité  de la sensibilité à mettre en forme spatiale). Il s'agit là de sensations non d'intuitions (on se demande du coup s'il s'agit de la matière de l'intuition, mais apparemment pas).
Ces sensations sont associées aux phénomènes que comme des effets modifiant notre subjectivité (subjectivité non plus liée à l'espèce humaine, mais à chaque individu, chacun ressentant ces sensations selon sa constitution propre, selon même ces sentiments).

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Deuxième section de l'Esthétique transcendantale : du temps. (page 126)




A ) Exposition métaphysique du concept du temps

1- La simultanéité ou la succession des événements ne peut être perçues que sur fond d'une "trame" préexistante, que l'on peut supposer invariante (bien que Kant ne le dise pas pas ainsi à ce stade) qui est le temps. Le temps du coup est ici défini par opposition à la simultanéité et à la succession. Nous pourrions tenter de saisir cette affirmation en imaginant un paysage immobile dans lequel viendraient se mouvoir des objets. Le mouvement (succession)n'est alors perçu que sur fond d'une "trame" immobile. Le temps est donc donné a priori (comme préexistant mentalement à la succession).

2- Le temps est donné a priori. C'est en lui que toute l'effectivité des phénomènes est possible.

3- "C'est sur cette nécessité a priori que se fonde la possibilité de principes apodictiques à propos des rapports temporels on d'axiomes de temps en général". Nous pourrions nous demander si Kant n'anticipe pas là sur l'exposition transcendantale (le temps comme possibilité d'acquérir des connaissances synthétiques a priori). Le temps a une seule dimension, différents temps ne sont pas simultanés mais successifs. Affirmations péremptoires qui paraissent tirées de la physique de Newton.

4- Le temps n'est pas un concept discursif. Différents temps ne sont que des parties du même temps. La représentation qui ne peut être donnée que par un seul objet (ici le temps comme totalité dont on tire les parties) est une intuition.

5- La représentation originaire de temps est donnée comme illimitée et toute grandeur temporelle déterminée n'est possible que par des limitations  imposées à ce temps unique. La représentation entière ne peut pas être donnée par un concept (un concept empirique; même raisonnement que pour l'espace : un concept empirique, dans sa compréhension, ne contient pas son extension). Donc il s'agit d'une intuition, dont on a vu au 1- qu'elle était a priori.

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B) Exposition transcendantale du concept du temps (page 127)

Ah je vais me jeter des fleurs! Puisque je n'avais pas encore lu ce paragraphe quand j'ai rédigé mon post hier. Kant reconnaît lui-même que le point 3- de l'exposition métaphysique du paragraphe précédent aurait dû être traité dans l'exposition transcendantale et non dans l'exposition métaphysique comme je le faisais remarquer hier. Il y a un certain manque de rigueur dans l'écriture chez Kant (mais ce n'est certes pas un littéraire).


Le concept du mouvement  (changement de lieu) n'est possible que dans la représentation du temps. Si cette représentation du temps n'était pas a priori aucun concept (empirique) ne pourrait rendre compréhensible la possibilité du mouvement. En effet comment un objet pourrait-il occuper des espaces différents (dans l'espace total) dans nos concepts empiriques s'il n'existait pas "avant", a priori, dans notre esprit, la possibilité du changement  du même (même objet) dans le même (même espace). C'est seulement dans le temps (donc conçu, comme l'espace, comme un invariant de dimension infinie, c'est mon interprétation) que deux déterminations opposées peuvent se rencontrer de façon successive. 
C'est ainsi que le concept du temps comme forme a priori de la sensibilité rend compte de la possibilité de connaissances synthétiques notamment concernant la théorie générale du mouvement (Kant parle là de la mécanique, divisée en cinématique et en dynamique; c'est un fait qu'à partir des trois lois de Newton sur la mécanique, plus la loi de la gravitation universelle, il est possible d'étudier par exemple la trajectoire d'un objet sur le "papier" sans recours à l'expérience, c'est même un bijou cette mécanique tant elle est parfaite sur le plan mathématique pour des vitesses bien sûr qui restent "raisonnables").

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C) Conséquences tirées de ces concepts (page 128)

a.  le temps n'est pas quelque chose qui existerait pour soi : car alors il serait quelque chose qui, sans objet réel, posséderait pourtant la réalité, ce qui n'est pas     possible.
     le temps n'est pas une détermination objective des choses, car alors nous aurions l'intuition préalable d'une détermination de ces choses ce qui n'est pas possible (la chose est perçue totalement, pas par parties)
     le temps est la condition subjective sous laquelle toutes les intuitions peuvent avoir lieu en nous.

b. le temps est la forme du sens interne, c'est-à-dire l'intuition que nous avons de notre état intérieur. 
    le temps détermine la relation des représentations dans notre état interne.

Cette intuition interne ne fournissant aucune figure nous la représentons par une droite, une droite infinie (c'est d'ailleurs la qualité de toute droite en mathématique). Toutefois la droite mathématique a toutes ses parties dans la simultanéité, alors que le temps a toutes ses parties dans la succession.

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c. Tous les phénomènes issus soit du sens externe soit du sens interne ont la forme temporelle (dans l'intuition). En effet les phénomènes extérieurs sont intuitionnés dans l'esprit, ils sont donc dans l'intériorité de l'esprit et en cela ils tombent sous le sens interne, ils ont donc la forme du sens interne qui est le temps. Tous les phénomènes sont donc organisés dans la temporalité (mais les phénomènes purement intérieurs n'ont en revanche pas la forme spatiale).
Le temps est donc une condition a  priori de tout phénomène, une condition immédiate des phénomènes intérieurs et une condition médiate des phénomènes extérieurs.
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