Note sur la révolution copernicienne (en tant que qualificatif de la Critique).
Je vais revenir sur un passage de la préface à la seconde édition qui a provoqué de multiples analyses et qui a conduit beaucoup de commentateurs à qualifier de « révolution copernicienne » la nouvelle identification par Kant des sources de la connaissance humaine (il y a deux sources : la sensibilité et l’entendement, la révolution copernicienne est relative à la deuxième source : l’entendement).
Reproduisons ici ce passage.
Texte de Kant (pages 77 et 78):
"Jusqu'ici on admettait qu'il fallait que toutes nos connaissances se règlent sur les objets ; mais toutes les tentatives pour obtenir sur ces objets, a priori par concepts, quelque chose par quoi notre connaissance aurait été étendue, n'aboutissaient à rien avec cette supposition. Tentons donc une fois de voir si nous ne serions pas plus heureux dans les problèmes de la métaphysique, en admettant qu'il faut que les objets se règlent sur notre connaissance, ce qui s'accorde déjà mieux avec ce que nous désirons expliquer, à savoir la possibilité d'une connaissance a priori de ces objets qui établisse quelque chose sur eux avant même qu'ils soient donnés. Il en est ici comme de la première idée que conçut Copernic : voyant qu'il ne pouvait parvenir à expliquer les mouvements du ciel en admettant que toute l'armée des astres tourne autour du spectateur, il chercha s'il ne réussirait pas mieux en faisant tourner le spectateur et en laissant au contraire les astres en repos ».
Kant a utilisé la métaphore liée au choix de Copernic dans le but de justifier cette nouvelle approche de l’expérience et partant une nouvelle explication à l’acquisition de connaissances par l’entendement :
Les objets doivent se régler sur nos connaissances et non nos connaissances sur les objets.
Mais d’abord quels ont été les choix de Copernic?
Dernière édition par aliochaverkiev le Dim 17 Avr 2016 - 20:16, édité 1 fois
Je vais revenir sur un passage de la préface à la seconde édition qui a provoqué de multiples analyses et qui a conduit beaucoup de commentateurs à qualifier de « révolution copernicienne » la nouvelle identification par Kant des sources de la connaissance humaine (il y a deux sources : la sensibilité et l’entendement, la révolution copernicienne est relative à la deuxième source : l’entendement).
Reproduisons ici ce passage.
Texte de Kant (pages 77 et 78):
"Jusqu'ici on admettait qu'il fallait que toutes nos connaissances se règlent sur les objets ; mais toutes les tentatives pour obtenir sur ces objets, a priori par concepts, quelque chose par quoi notre connaissance aurait été étendue, n'aboutissaient à rien avec cette supposition. Tentons donc une fois de voir si nous ne serions pas plus heureux dans les problèmes de la métaphysique, en admettant qu'il faut que les objets se règlent sur notre connaissance, ce qui s'accorde déjà mieux avec ce que nous désirons expliquer, à savoir la possibilité d'une connaissance a priori de ces objets qui établisse quelque chose sur eux avant même qu'ils soient donnés. Il en est ici comme de la première idée que conçut Copernic : voyant qu'il ne pouvait parvenir à expliquer les mouvements du ciel en admettant que toute l'armée des astres tourne autour du spectateur, il chercha s'il ne réussirait pas mieux en faisant tourner le spectateur et en laissant au contraire les astres en repos ».
Kant a utilisé la métaphore liée au choix de Copernic dans le but de justifier cette nouvelle approche de l’expérience et partant une nouvelle explication à l’acquisition de connaissances par l’entendement :
Les objets doivent se régler sur nos connaissances et non nos connaissances sur les objets.
Mais d’abord quels ont été les choix de Copernic?
Dernière édition par aliochaverkiev le Dim 17 Avr 2016 - 20:16, édité 1 fois