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Pourquoi faisons-nous le bien ?

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JimmyB
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Nash
8 participants

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Nash a écrit:
C'est bien cela que je cherche. Je pense que le bien existe du moins j'espère que c'est le cas. Mais même si je cessais d'y croire, cela ne prouverait pas que le bien n'existe pas, bien sûr.
Maintenant que nous avons cerné le problème attaquons nous-y vraiment !

Bien. Je trouve plusieurs "problèmes" à cette démarche, à propos desquels j'aimerais vous questionner (je ne suis pas expert en la matière, désolé si vous avez l'impression d'expliquer des choses basiques).

Pour commencer, en quoi le "bien" serait-il mieux fondé s'il reposait sur une raison objective ? Apparemment vous savez dire ce qui est bien et ce qui ne l'est pas, vous le ressentez. D'où vient alors le besoin d'une cause, qu'apportera-t-elle ?

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Zingaro a écrit:
Bien. Je trouve plusieurs "problèmes" à cette démarche, à propos desquels j'aimerais vous questionner (je ne suis pas expert en la matière, désolé si vous avez l'impression d'expliquer des choses basiques).

Pour commencer, en quoi le "bien" serait-il mieux fondé s'il reposait sur une raison objective ? Apparemment vous savez dire ce qui est bien et ce qui ne l'est pas, vous le ressentez. D'où vient alors le besoin d'une cause, qu'apportera-t-elle ?

Je suis également tout sauf un expert sur ce sujet, je vous rassure :) .

C'est une démarche personnelle ; je préfère faire des choses auxquelles je trouve une raison valable.
En fait, ça ne changerait rien à mon comportement de tous les jours, je continuerais à faire autant (ou aussi peu suivant le référentiel) qu'avant. Seulement, j'aurais conscience de faire quelque chose parce que ça a une valeur absolue, intrinsèque, et non comme simple "pulsion de ma conscience".
En fait, je pense que faire intervenir la raison dans le processus moral permet d'avoir une regard sur ses actes autrement que par le seul filtre émotionnel de la conscience.

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Nash a écrit:
En fait, je pense que faire intervenir la raison dans le processus moral permet d'avoir une regard sur ses actes autrement que par le seul filtre émotionnel de la conscience.

Connaissez-vous la position de Kant à ce sujet ? J'ai cru comprendre que la règle qu'il utilise pour évaluer la valeur morale d'un acte c'est se demander : que se passe-t-il si tout le monde agit comme moi ? Au problème de savoir s'il est moralement acceptable de mentir, par exemple, on arrivera à la conclusion que ça ne l'est jamais, puisque, si tout le monde mentait tout le temps, on ne pourrait plus communiquer, ni avoir confiance, ni rien faire du tout. Ainsi, en portant l'agir à son "universalisation", on parvient à décanter le bon du mauvais. (Je n'ai pas lu Kant, je reprends les idées exposées dans cette vidéo)

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Oui, je connais la position de Kant sur ce sujet.
Après, il y a peut-être une petite différence avec ce que je cherche : je ne cherche pas à définir le bien (quoique) : je pense pouvoir le reconnaître dans la majorité des cas usuels, mais plutôt à le valoriser rationnellement.

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Il me semble que vous ne couperez pas à un travail de définition si vous souhaitez continuer votre réflexion. Vous aviez déjà donné une définition pour vous apercevoir ensuite qu’elle ne correspondait pas à vos questions. Comment pouvez-vous avancer sans avoir précisé l’objet de votre réflexion ?

Mauss, L’Essai sur le don (lien) peut être intéressant pour vous dans la mesure où il présente une rationalisation de la valeur positive liée au don. Mauss postule que lorsque des hommes se rencontrent, ils n’ont que deux possibilités : « se confier entièrement ou se défier entièrement ». Le don permet de s’engager dans un cycle de confiance via la triple obligation qu’identifie Mauss : l’obligation de donner, l’obligation de recevoir et l’obligation de rendre. Vous avez là une explication rationnelle plausible de la valorisation du don.

Par ailleurs, j’ai lu tout récemment un article qui devrait vous intéresser : Relativismes, universalisme et réalisme en morale. Approches naturalistes (lien) par Jérôme Ravat.
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