Concupiscence a écrit:

C'est relatif, disons que si le professeur explique une chose dont je n'avais pas la connaissance auparavant je cesserais mes activités (gamineries) pour l'écouter attentivement mais à partir du moment ou j'aurais saisi la dimension du propos énoncé je vais décrocher. Donc peut-être que cette année sera différente, mes connaissances sont peut-être si médiocres que je boirai les paroles de mon locuteur comme l'eau du Graal mais je ne sais pas le niveau attendu en L1, juste un niveau terminal ? Car je lis depuis environ 1 an et demi énormément d'ouvrages philosophiques, une quinzaine par mois soit par auteur soit par courant de pensée ou antinomie de pensée.


En revanche je crois mal saisir le côté "relationnel" avec les chargés de TD ?
Les notes varieraient selon le degré de sympathie établi ?! :shock:

J'espère de tout cœur avoir mal saisi vos propos car si c'est le cas je trouve cela scandaleux.....je n'aime pas bercer dans cette espèce d'hypocrisie latente si propre au système scolaire.

Pour ce qui est du relationnel avec les autres élèves je verrais bien, je suis d'un naturel solitaire....je n'aimais pas la mentalité lycéenne, trop porté sur les soirées, sur le "m'as-tu vue", et autres ragots ou blagues incompréhensibles. On m'a dit qu'à la fac c'était pire, j'ose espérer qu'en philosophie il y a un minimum de maturité supplémentaire, mais bon après tout, les activités extra-scolaires permettent aussi de rencontrer du monde de divers horizon et de différents âges ce qui est appréciable.


Il n'y a aucune hypocrisie latente, si vous vous mettez à la place des chargés de TD vous comprendrez vite qu'ils ne peuvent tout simplement pas apprécier les qualités d'un élève qui n'est pas présent en cours, et puis c'est une question de simple respect aussi de ne pas venir que pour rendre des copies. De plus, ce sont souvent des étudiants en master qui ne sont pas spécialement intéressés par l'enseignement mais qui doivent en passer par là.
Le fait est que si vous voulez réussir, vous allez devoir tirer le meilleur de l'environnement universitaire. Juger de sa qualité n'était pas vraiment la question.

Quant à vos camarades, les mépriser serait une erreur d'après moi, peut-être même une certaine forme de naïveté. Aidez quelques uns à se dépatouiller avec des textes qu'ils maîtrisent mal et ils pourraient vous apporter en retour bien des choses inattendues. Il ne s'agit pas de faire comme si vous étiez dans la même optique qu'eux, mais bien plutôt de générer du lien, faire de vos particularités une force dans le relationnel plutôt qu'une faiblesse, car que vous le vouliez ou non, ce sera là une dimension fondamentale de votre évolution universitaire. Ceci dit certains s'en sortent très bien en traçant leur chemin seuls, mais je reste persuadé qu'ils passent à côté de bien des choses. Ils font preuve d'un manque de curiosité qui les handicapera, surtout aux sortir de l'université.

Pour ce qui est de la cadence de vos lectures, je comprends votre position, ayant moi-même un mal fou à bien prendre le temps de lire. En général une œuvre me demande une ou deux journées de lecture, et tout du long je marque les pages qui me semblent primordiales, les points nodaux des raisonnements et les passages que je dois revoir. En général je m'aperçois que je "rumine" ces textes, qu'ils libèrent leur jus plusieurs semaines durant, et je reviens finalement au textes et aux pages marquées quand je n'y tiens plus. La seconde lecture est généralement la plus claire, la plus profonde. Certains textes nécessitent trois ou quatre relectures.