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Origines de la philosophie(s) et mutations

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4 participants

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Merci à vous pour votre message posté sur mon blog. Mais cet article me semble aujourd'hui plein d'imperfections. Vos remarques m'ont donné envie de le modifier.

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et de nous le donner à lire ici j'espère, car il est évident que l'on ne saurait se passer de la conception que vous faites de la consécution : INFORMATION, CONATUS ET ENTROPIE, tant ce rapprochement permet de re-disposer l'information/connaissance par une unité dynamique de l'effort/conatus vers une régulation entropique du savoir collectif...

cette "vision" pourrait aussi augurer que les mutations de la philosophie sont sous-tendues par des constantes de réorganisation du savoir dans une recherche de la performativité du bien commun, ce sera en tout cas le thème très proche de ma prochaine participation à ce sujet : existe-t-il une valorisation du bien commun par l’intelligibilité scientifique ?

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Valorisation du bien commun par l’intelligibilité des sciences ?
 
 
Préambule…
 
Le bien commun pour la culture scientifique, qui dépasse donc les découvertes des chercheurs dans leur ensemble mais englobe aussi toutes les techniques et les usages technologiques de celles et ceux qui sont convaincus de la nécessité de comprendre et d’agir à partir d’un savoir scientifique, comme base universelle de connaissance et d’action, se déploie en trois sphères…
(pourquoi utiliser le mot :  « sphère » ?  Simplement pour marquer la circularité close de l’information théorique qu’elle suggère)…
 
1 la sphère d’évaluation des besoins et des défis évolutifs liés au bien commun:
 
Le savoir issu de la recherche scientifique pose deux options du bien commun, la première relève des besoins que l’humanité génère par son évolution, en précisant qu’ils sont aujourd’hui en grande partie les résultats d’une acceptation de l’espèce humaine comme « différente »selon ses aspirations les plus anciennes, pour comprendre et dominer son environnement, ceci formerait apparemment une justification de la recherche scientifique s’enracinant dans l’origine même de l’espèce humaine…
 
La deuxième est une réévaluation d’un bien commun à partir de la connaissance scientifique elle-même, en faisant de ces découvertes une suite cohérentes pour la cohésion de toute l’humanité, c’est la notion humaniste de la science comme savoir sans frontière et n’ayant d’autre but que de parfaire le bien-être de chacun, mais là encore, les recherches se trouvent souvent orientées vers une conception partisane de la répartition des biens, qui sous-évaluent certaines personnes et en sur-évalues d’autres, la vision du progrès est laissée à quelques décideurs et l’adaptabilité à tous les autres via la technique et les technologies …
 
Dans le discours politique qui prévaux pour l’intégration de la rationalité scientifique en vue du bien commun, se retrouve toujours le phénomène d’adaptabilité consensuelle, ou dit autrement la préfiguration d’une possible compréhension et d’une possible maîtrise des enjeux civilisationnels, comme si l’ère de la pensée scientifique ouvrait une nouvelle interactivité de l’humanité avec le réel, et pouvait prolonger presque indéfiniment la mécanique de l’inventivité (entendu dans les deux sens, de « découverte » et « projection d’un possible »)…
 
2 la sphère d’analyse de la faisabilité des projets scientifiques pour le bien commun.
 
Pour faire suite aux deux premiers points, il y a une double conditions dans la faisabilité des projets scientifiques, le plan moral et le plan économique, pour le premier qui est lié à l’évolution de l’espèce humaine s’émancipant de l’instinctive condition de l’animalité sauvage, la morale porte en elle toutes les strates de régulation des relations entre humains selon qu’ils aient admit collectivement des lois de comportements sociaux, suffisamment coercitifs pour encadrer la recherche, et quand même assez souples pour leur donner une autonomie dans le choix de leurs projets…
 
L’éthique scientifique tient donc dans la régulation légaliste de la société qui maintient ouverte la notion de progrès par les sciences et garde en partie fermée certaines limites de faisabilité morale, ainsi le bien commun issu des sciences prend la direction d’une progressive faisabilité des projets selon une normalisation légalement entérinée…
 
Cette normalité légalisée se retrouve aussi dans le plan économique, puisque la faisabilité s’applique à tout projet qui par son impact collectif doit être en phase avec sa rentabilité, en effet une société économique ne peut sursoir à certaines modifications de sa structure sans se retrouver dans des dépenses contraintes par l’entretient et la vétusté de ses infrastructures collectives et privés, ce pourquoi la faisabilité économique des recherches scientifiques doit prendre en compte ces deux critères pour être validée…
 
Dans la gouvernance des états, la loi de finance annuelle postule donc un budget de recherche et un budget de « maintenance » qui s’égalisent normalement par la continuité des usages de la technique et des technologies, si toutefois l’usage de ces dernières tient par la programmation de dépenses planifiées, il en va autrement pour les usages de la technique (entendez les recherches scientifiques théoriques) car là c’est toujours dans un perpétuel inconnu que se distribuent les subsides, faisant pencher la préférence vers ce qui semble profitable en temps et lieu de la requête la mieux présentée au pouvoir politique par telle équipe de chercheur-euses…
 
Ce qui est plus diffus dans l’organigramme économique d’un état, c’est la part de l’investissement privé laissé à l’appréciation des groupes gestionnaires de fonds, qui de plus en plus tiennent à ce que la faisabilité soit assortie d’une rentabilité assurée…
 
3 la sphère d’application technique et technologique du savoir scientifique en vue du bien commun…
 
Comme dit plus haut, la distinction entre la sphère technique et la sphère technologique du savoir en vue du bien commun passe par la morale et par l’économique, ainsi pour la technique, à partir de l’intelligibilité scientifique, elle place le bien commun dans une progressive maîtrise des savoirs bénéfiques, alors que pour la technologie, c’est la corporéité pratique de l’usage (voir annexe 1) qui est requis économiquement pour le bien commun…
 
Si une recherche technique en science n’anticipe pas totalement les conséquences de son inventivité, les technologies qui s’y rattachent auront la même déviance possible face au bien commun, car d’un savoir théorique qui est instrumentalisé se prolonge les mêmes caractéristiques qui font que cette technique en visant tel effet, devient aussi cause de tels autres non approuvés, relayés par les objets technologiques…
 
Si nous pouvons donc écrire que toutes les recherches scientifiques sont sous-tendues par une logique de la progressivité du savoir comme argument d’unification des trois sphères (voir annexe 2), d’évaluation, d’analyse et d’application des découvertes scientifiques en vue du bien commun (voir annexe 1), il est pourtant plus réservé de placer la confiance citoyenne dans les conséquences techniques et technologiques de ces inventions scientifiques, car pour être opérative, la science requière une suite de consensus qui re-délimite des rapports trans-individuels sous une intelligibilité des questions qui n’appartiennent qu’à elle (annexe 3), de ce fait la science usurpe à la conscience sociale la légitimité de son évolution globale…
 
 
Conclusion et critique
 
« le monde civilisé » par apport successif des savoirs scientifiques implique que la coordination entre le sens morale et la structuration économique du progrès soient régulés par la faisabilité et la permanence d’un contrôle continu, cependant une dérive inévitable se fait jour dans cette association des techniques et des technologies, en un point formel désigné par la saturation du conditionnement humain en termes de consommation et de compréhension, en effet les techniques ne sont plus connaissables par les non-scientifiques parce que trop complexe et requièrent donc une confiance aveugle de la société à leur encontre, tout comme au plan technologique, les machines de pointe sont trop coûteuses et donc réservées à l’usage des plus riches citoyens, faisant donc du bien commun issu des sciences une version réductrice dans son usage pratique et dans l’accessibilité pratiques des savoirs scientifiques…
 
Reste donc le report vers les technologies pour la consommation de masse qui elles génèrent bien d’autres problèmes qui ne seront pas exposés ici, mais simplement que le différentiel entre science et conscience se trouve de plus en plus sous-tendu par le coup moral et financier que le savoir scientifique impose pour perdurer…
 
 
Annexes
1/ la corporéité pratique de l’usage des sciences ou comment le trans-humanisme des technologies forme une nouvelle conscience de la performance comme seul but de l’évolution…
 
Cette corporéité est ce qui est constamment et matériellement le résultat de l’effort des sciences qui maintient la subjectivité de l’intelligibilité dans une évaluation et un contrôle de son objectivité, autrement dit le corps du savoir pratique qui provient de l’usage des sciences tend à faire de l’interprétation de la preuve objective une valorisation de la théorie subjective et une équivalence isomorphe avec le réel qui justifierait sa continuité comme progressivité de la connaissance, ce qui se retrouve dans une pratique trans-humaniste des médias et dans l’usage technique des technologies informatiques (l'IA qui projectiviserait une méta-composition des l'informations), qui peu à peu réoriente le savoir qualitatif de l’intelligence vers une prévalence quantitative de l’information…
 
2/ la logique de la progressivité du savoir scientifique comme argument d’unification des trois sphères…
 
Si l’on entend assez souvent que les sciences progressent en replaçant les théories sous le faisceau multidirectionnel de l’expérimentation, pour valider ou invalider ou encore « étendre le savoir théorique », et que cette méthode de la reproductibilité de la preuve par l’expérience offrant le même résultat observable en garanti sa validité, donc lui désigne une place vraie dans la progressivité du savoir, ce n’est en fait qu’un essai d’unification des trois sphères 1/d’évaluation des besoins et des défis évolutifs, 2/d’analyse de la faisabilité des projets et 3/d’application technique et technologique du savoir scientifique, car le bien commun des sciences diffère de celui de la société en ceci : l’intelligibilité des sciences présuppose que l’évaluation des besoins et défis évolutifs ne puissent pas trouver leurs « solutions » autrement que par elle, qu’une fois établit la faisabilité d’un projet scientifique, sa réalisation n’est plus qu’une question de moyens et donc met entre parenthèse momentanément le « pourquoi faire cette recherche », et en troisième c’est que dès l’application technique ou technologique mise en œuvre, une irréductibilité implique aussi que le bien commun soit d’une manière ou d’une autre influencé par ces applications techniques ou technologiques…
 
Car la légitimité de la recherche scientifique veut être fondée sur l’usage positif du savoir, et même parfois sur un savoir positif d’organisation de la vie commune de la société, soit parce que c’est cette dernière qui sollicite telle recherche, ou bien que se soit par la mise à disposition de moyens technologiques et financiers pour entamer des recherches, que les équipes choisissent des sujets d’études et d’expérimentations,  mais dans les deux cas, si il n’y avait pas une présupposition (hypothèse) que le savoir issu des sciences était positif, la recherche ne serait pas entrepris…
 
3/ est-ce que la recherche de l’intelligible en mathématique est une quête dans la perfectibilité de la formule ?
 
Si le ratio entre logique et écriture des mathématiques est une recherche de perfectibilité de la formule, il est évident que ce qui maintiendra la recherche d’intelligibilité mathématique passera nécessairement par les points de symbolisation de la fonction ou de l’objet, le symbole étant la forme appropriée du rapport constant entre l’évaluation de telle qualité par telle quantité, qualité de la pertinence de « ce symbole » par sa fréquence d’usage, car plus l’usage postule une détermination de sa qualité plus il est identifié dans sa valeur pure, et plus le symbole prendra de puissance comme ratio entre la logique/écriture de la formule plus il aura une place parfaite dans l’intelligibilité mathématique, ce qui conduit à voir cette dernière comme une quête de totalisation symbolique du rapport entre sa formulation et sa fonctionnalité…
 
Comme si le mathématicien était conduit par une recherche de son propre état intellectuel (intelligibilité immanente de sa fonction vitale) par la voie de la formulation mathématique comme un langage de cohésion cohérente parfait…
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