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La mort annonce-t-elle un recommencement ?

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toniov
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9 participants

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On parle alors de la représentation, me semble-t-il. L'esprit se représente le monde.
Le pain, ou quoi que ce soit d'autre dans le monde, et même le monde, existe dans la représentation que nous nous en faisons. La naissance du monde, le big bang, est aussi une représentation. De cela j'en suis à peu près convaincu. Et même, penser que le monde existerait sans soi, est une nouvelle image, une nouvelle représentation : on s'imagine sans le monde, en dehors de lui. J'en tire une autre conviction, c'est que le néant n'existe pas.
Car sans notre esprit, l'image que l'esprit se fait du monde, qu'est-ce que serait le monde ? Certainement pas l'idée que nous nous en faisons et les images que nous tirons de ces idées, celles qui permettent justement, entre autres choses (toutes les autres "choses") de parler de "matière".
Donc, il me semble, à cause de cela, que l'un ne va pas sans l'autre, que la matière ne va pas sans l'esprit.
Les matérialistes oublient, selon moi, la dimension de l'esprit, et les conclusions qu'ils tirent sur l'esprit ne sont que les projections de ce que leur enseigne l'observation de la matière.
Et donc l'idée qu'ils se font de la mort est déduite précisément de cela.

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Ronin a écrit:
Oui mais, en même temps, si l'on accepte qu'une idée est une "chose abstraite", elle se réalise bien à partir de la matière de notre esprit. Sang, chair, électricité, chimie, etc. Tout cela fabrique l'idée. Pour moi, le raisonnement m'oriente vers cette observation : Ce qui est issu du travail de la matière est toujours matière. D'ailleurs, je ne sais pas imaginer ce qui ne le serait pas, tout n'est-il pas une forme plus ou moins subtile de la matière ? La mathématique, n'est-elle pas encore de la matière ? L'abstrait n'est-il pas une des formes subtiles de la matière. Si cela est, la dualité n'existe plus, elle laisse sa place à une multiplicité incommensurable. Une multiplicité qui jaillit d'une "unité" sans s'en séparer.

Loin de moi l'idée de nier la réalité de la matière. L'idée se réalise bien, dans ce monde-ci en tout cas, à partir de la matière, de processus neurobiologiques.
Par contre, ce qui est issu du travail de la matière, c'est-à-dire l'idée, est immatériel. L'exemple que je cite un peu plus haut me semble incontournable : l'idée d'une pomme n'est pas une pomme.

Mais ensuite il y a l'idée que nous nous faisons de la matière. Nous l'observons, donc nous nous la représentons. Or, il est évident que nous ne savons pas tout de ce que nous nommons : "matière". Cependant c'est avec ce que nous savons, ce que nous avons pu comprendre d'elle, que nous parlons de "matière". Et là surgit un premier problème quant aux conclusions que nous pouvons déduire de l'observation du monde matériel et de la mort. Car notre observation est limitée par notre capacité d'observation.

D'une certaine façon, si la matière constitue "tout", et donc aussi l'inconnu et l'inconnaissable, le monde est une unité. Mais je ne dis pas le contraire, là non plus.
Cependant, nous parlons ici d'un absolu. Qu'en est-il de la vérité de la conscience ?
Il me paraît évident qu'il existe une dualité. Et puisque notre savoir est limité nous l'exprimons ainsi : matière/esprit.
Et il faut bien faire avec cela. Et cela ne signifie pas que tout est dualité, ni que tout est un, cela signifie que le monde est unité et dualité, donc oui, en effet, unité et multiplicité.

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Ronin a écrit:
Je pense que la production de toute représentation duale est due au fonctionnement de notre cerveau.
Difficile d'échapper aux processus qui participent au chantier des illusions. Mais "quelque chose" en nous n'ignore certainement pas les limites de l'utilisation de cette illusion suprême. Et encore, "quelque chose" en nous sait qu'au delà des brumes, tout est fondu en unicité.

Mais ce "quelque chose" n'est-ce pas simplement les arrière-plans de vos convictions ?...
Pour ma part, je peux également déclarer que : "quelque chose" sait en moi que j'existe, au delà des illusions de la conscience.
Ensuite ce terme de "illusion" m'a toujours un peu dérangé, et c'est d'ailleurs pour cette raison que je n'adhère pas totalement à la pensée Bouddhiste.
Parler d'illusion c'est déjà convenir d'une séparation entre le "vrai" et l'"illusoire". Donc d'une dualité. Alors qu'en fait, le propos (lorsqu'on se réfère au terme d'"illusion") n'est-il pas de révéler l'unité ?
Pour moi, j'intègre les images et concepts de la pensée, de l'esprit, à la réalité. C'est une réalité immatérielle.
Tout en convenant que, comme nous l'avons vu précédemment, la matière ne nous est pas entièrement connue et ce que nous appelons "immatériel " peut être aussi de la "matière".
Donc, unicité du monde, et dualité du regard sur le monde, de l'interprétation.

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A quel monde peut-on bien s'ouvrir et par rapport auquel exister sans un corps pour s'y incarner, s'y situer et permettre l'individuation et l'apparition d'une conscience ? Quel est ce monde mystérieux qu'un esprit pur pourrait arpenter ?

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jean ghislain a écrit:
Quel est dans votre imaginaire ce monde mystérieux?
Une inconnue. Quelque chose dont on ne peut rien dire puisque objet vide dont je ne peux faire aucune expérience et qui en tant qu'absence de monde devrait certainement être absence de conscience. Le "on" anonyme d'un "il y a" impersonnel, sommeil, néant, etc., en aucun cas un autre monde où subsisterait un quelconque moi conscient de lui-même, puisqu'absence de monde et de relation à un lieu quelconque qui permettraient une ex-istence. En perdant votre corps, vous perdez votre ancrage au monde, et la possibilité de vous constituer consciemment en rapport à un monde qui se tient à distance de vous. Et vous n'avez accès au monde qu'en en étant une partie. Bref, si vous perdez votre corps, vous vous dissolvez dans le tout. Vous perdez la circonstance, la temporalité, la spatialité, qui permettent le déploiement d'une subjectivité. Sans le corps comme "prison de l'âme", je ne vois pas ce que pourrait faire une âme pure, un en soi désincarné, désindividué, ni à quel monde il pourrait accéder. L'âme me semble inséparable du corps (peu importe qu'il soit biologique, d'ailleurs, ma description est purement phénoménologique). Cela n'empêche pas d'espérer, pour autant, un au-delà, mais il ne faut pas trop compter sur cet espoir et sa portée philosophique est nulle.

Dernière édition par Silentio le Lun 6 Fév 2012 - 14:07, édité 1 fois
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