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Le langage des formes artistiques.

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5 participants

descriptionLe langage des formes artistiques. - Page 2 EmptyRe: Le langage des formes artistiques.

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Crosswind a écrit:
Je ne vois pas de lien formellement établi entre une série de formes géométriques qui, si elles sont à classer parmi les formes les plus banales n'en restent pas moins arbitrairement choisies, et une quelconque symbolique artistico-émotionnelle.

Oui, et c'est du grand n'importe quoi.

[Suppression de tous les messages postérieurs à celui de Vangelis - Euterpe]

descriptionLe langage des formes artistiques. - Page 2 EmptyRe: Le langage des formes artistiques.

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Blaquière a écrit:
j'avais essayé d'établir une correspondance possible entre certaines figures géométriques simples et certains de nos concepts ou comportements.

Sur quoi reposait votre tentative ?

Blaquière a écrit:
Je n'ai pratiquement jamais rien trouvé qui contredise ces correspondances.

Il suffirait pourtant de vous référer, non seulement aux codifications qui ont cours dans les arts graphiques, mais aussi au corpus de la sémiotique.

Blaquière a écrit:
Je m'étais imaginé au départ pouvoir définir une sorte d'alphabet universel !...

Beaucoup d'artistes s'y sont employés. Mais, à chaque fois, la démarche est motivée - elle s'inscrit dans un contexte, qui sert de point d'ancrage, et de "décodeur", sans quoi personne ne peut espérer y comprendre quoi que ce soit.

La rigueur exige que vous donniez quelques définitions à propos des signes et des symboles.
Or, si le symbole appartient à la catégorie des signes, il s'en distingue toutefois en ceci qu'il n'est ni arbitraire (je ne m'attarde pas sur la question de savoir si les signes linguistiques sont arbitraires ou motivés - vous pouvez lire cette mise au point, ici, pour ne pas interférer avec ce topic), ni conventionnel. Un symbole n'est pas référé à une chose (représentable), mais à du sens (irreprésentable). Ainsi, le symbole est dénué de signifié. Sa signification n'est pas hors de lui (référent), mais lui est inhérente. Jung disait que c'est l'incarnation d'une idée rendue sensible. Je vous renvoie aux travaux de Gilbert Durand, notamment à propos de la dimension épiphanique du symbole et de son inadéquation constitutive... De ce point de vue, vous conviendrez que vos exemples ne sont pas l'épiphanie de ce que vous avancez. Vous disposez pourtant de références sérieuses avec les travaux de Georges Poulet (Les Métamorphoses du cercle), ou encore ceux de Jung, d'Umberto Eco, etc.

Pour vous donner un exemple précis et intéressant, par le sérieux des recherches artistiques qu'il révèle, on peut se référer au néo-impressionniste Seurat, certes connu pour le côté scientifique de ses recherches, mais dont l'œuvre s'inscrit aussi dans une réflexion ésotérique. Sa correspondance avec Beaubourg, en 1890, le rapproche d'un peintre aussi éloigné de lui que pouvait l'être un Gauguin, pourtant féru de symbolisme, de mysticisme, de religion. En effet, Seurat évoque à cette date des dominantes (heureuses, sereines ou mélancoliques) déterminées par le ton, la teinte, la ligne (cf. la fameuse phrase de Signac, qu'on nous ressert à chaque fois qu'il est question de l'avènement de l'art non figuratif : "C'est par les harmonies des lignes et des couleurs qu'il peut manier au gré de ses besoins et de sa volonté, et non par le sujet [i. e. le thème], que le peintre doit émouvoir".)

Seurat se place dans un mouvement esthétique et artistique pour qui il n'y a de peinture que savante, avec des ouvrages qui comptèrent beaucoup à ses yeux, comme la Grammaire des arts du dessin, de Charles Blanc (1867), lui-même inspiré de L'Essai sur les signes inconditionnels dans l'art (1827), de Humbert de Superville, où l'on trouve toute une symbolique des lignes, dont vous avez un double aperçu ci-dessous :

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