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Qu'est-ce que l'être ?

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Silentio
Desassocega
6 participants

descriptionQu'est-ce que l'être ?  - Page 2 EmptyRe: Qu'est-ce que l'être ?

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Non, ça veut dire que chez Platon le réel c'est l'idéel, d'où la dévalorisation du sensible. Le sensible est imparfait, copie périmée d'un modèle parfait. L'être véritable d'une chose c'est son Idée. La chose ne relève que d'une modalité de l'être dégradée. Je ne connais pas suffisamment Platon mais il me semble qu'on peut l'expliquer ainsi. Quant à Kant, il reste prisonnier du cogito cartésien, la seule connaissance de l'objet étant celle de son phénomène, lui-même constitué par le sujet qui le filtre au travers des catégories de l'entendement. D'une certaine manière, Kant avec sa critique entérine la rupture à l'immédiateté de l'être et du monde, puisque la connaissance est limitée et dépend du sujet connaissant. Mais c'est parce que la connaissance est subjective et que c'est problématique que Kant est obligé de supposer la chose en soi hors de ces limites. J'espère ne pas dire trop de bêtises (les souvenirs qui me reviennent concernent plutôt Woody Allen :lol: ).

Edit : J'ai omis de dire que l'on peut considérer Nietzsche comme un philosophe de l'identité (!), au sens où l'éternel retour du même nous fait considérer que tout revient à l'identique, le devenir se fondant dans un temps circulaire.

Dernière édition par Silentio le Jeu 15 Sep 2011 - 0:16, édité 1 fois

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Finalement pour Kant, la "chose en soi" n'est rien qu'une supposition, en définitive inutile (pour Platon c'était une vérité), sur ce point je ne comprends pas l'obstination de Schopenhauer à avoir suivi Kant sur la chose en soi. Il suffisait de passer à l'idéalisme absolu. Nous ne connaissons du monde que les phénomènes, via le sujet, donc pourquoi supposer un autre monde ? On reconnaît là les arrière-mondes de la critique nietzschéenne des valeurs. ;)

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Une question m'est apparue aujourd'hui lors de mon cours de philosophie... Nous sommes d'accord pour dire que le philosophe cherche l'être des choses, il se demande par exemple : "qu'est-ce que la mort ?" ou bien encore : "qu'est-ce que le temps ?", etc. Nous sommes aussi d'accord pour dire que l'être, en tant qu'être, n'est pas changeant ; si un philosophe accède à l'être d'une chose, il est en contact avec une vérité "pure". Lorsque on opine, on peut très bien entendre : - "Pour moi le temps, c'est ça." - "Ah non ! pour moi, c'est plutôt ça". Mais quand on atteint l'être, il n'y a pas à discuter, c'est la vérité, c'est.

Mais à partir de là, comment expliquer les divergences entre les philosophes, comment expliquer qu'un philosophe puisse en critiquer un autre ? Car si l'un accède à la vérité de l'être, l'autre devrait pouvoir y accéder aussi, fût-ce par d'autres voies et moyens ?

Doit-on en conclure qu'il y a des philosophes plus proches de l'être que d'autres (ainsi, comment pourrions-nous établir une hiérarchie entre eux ? Car donner raison à l'un et tort à l'autre impliquerait de connaître soi-même l'être dont il est question) ? Ou bien doit-on conclure qu'en réalité chaque philosophe accède à l'être, que tous voient la même vérité, et que seule la manière de philosopher différencierait les uns des autres ?

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Le philosophe cherche. Rien ne dit qu'il trouve. Les philosophes au cours des temps ont exposé leurs conceptions. Tout d'abord elles sont imparfaites. Je m'explique. Elles sont imparfaites parce qu'il faudrait que le philosophe atteigne « l'être des choses », et là il ne fait que tenter de s'en approcher. L'avoir serait avoir la « vérité pure », or pour la posséder il faudrait que la chose soit immuable. Silentio évoquait l'exemple d'une pomme, que l'on pourrait résumer ainsi : « une pomme est une pomme, peu importent les états dans lesquels elle est. ». Cependant le mot "pomme" n'est pas l'être de la chose, ce n'est qu'une partie de l'être de la chose. Vous dites plus haut que l'être d'une chose, c'est sa vérité immuable et parfaite. Je me rends compte que votre exemple est mauvais, Silentio. Mauvais car une pomme est une chose du vivant et le vivant n'est pas immuable. Il est en constante évolution. Mais alors le vivant n'a pas « d'être » ? Je ne dirais pas ça, juste que l'être des choses est immuable et parfait à un instant t. En effet la matière même n'est pas immuable. La physique nous montre qu'elle est en constante dégradation. L'être des choses est donc en constante évolution puisqu'il présuppose un état, ce même état qui est en constant changement.
Pour revenir à votre question, le philosophe se contredit sans cesse car il n'a tout simplement pas atteint cet « être des choses », ce dernier n'étant pas constant. Quand bien même l'aurait-il atteint le langage ne permet pas de l'exprimer. Ainsi, même si le philosophe l'atteint, il ne peut l'exprimer avec la perfection induite par la perfection de « l'être des choses », puisque l'expression est imparfaite, donc toujours sujette à controverse.

De plus, le monde n'étant que celui que nous percevons, et chaque perception étant unique, nous ne pouvons exprimer une même vérité, seulement nous mettre en accord sur une partie des vérités communément perçues. L'être des choses n'est donc pas accessible au même titre que la vérité.

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Jeje a écrit:
Les philosophes au cours des temps ont exposé leurs conceptions.

Dit comme ça, ça fait un peu "philosophe qui bave son opinion".

L'être des choses est donc en constante évolution puisqu'il présuppose un état, ce même état qui est en constant changement.

L'être des choses n'est pas en constante évolution ! Figurez-vous une femme, si je vous dis : "regardez ces femmes belles", alors vous regarderez les femmes, en constante évolution. Mais si je vous dis : "regardez la beauté de ces femmes", alors vous regarderez la beauté, qui elle n'est pas en évolution, car c'est l'être qu'on touche là.

le monde n'étant que celui que nous percevons

Notre rapport au monde n'est-il vraiment que cela ? Un espace où nous ne faisons que percevoir ?

une partie des vérités communément perçues.

Peut-on vraiment dire qu'une vérité se perçoit ?
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