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Que penser de plausible sur l'après-mort ?

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4 participants

descriptionQue penser de plausible sur l'après-mort ? - Page 3 EmptyRe: Que penser de plausible sur l'après-mort ?

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En réponse à votre confession (que je ne vous ferai pas l'injure de commenter), "Pensée des Morts", un très beau poème d'Alphonse de Lamartine mis en musique et chanté par Georges Brassens : 

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Bonsoir Clément Dousset,

D'après certaines de vos remarques, il me semble que vous trouveriez en Leibniz et Montherlant, d'abord, deux interlocuteurs susceptibles d'orienter ou de réorienter vos hypothèses. Pour Leibniz, je pense notamment à sa Monadologie et à son Essai de théodicée. La Monadologie de préférence chez Delagrave (éd. établie par É. Boutroux) ou bien au Livre de poche, qui en reprend une partie, et dont le commentaire est excellent. Pour Montherlant, je pense à ses Carnets, à commencer par Tous feux éteints.
Enfin, mais peut-être les avez-vous déjà lus, je vous conseille La Mort de Jankélévitch, ainsi que Cioran, De l'inconvénient d'être né et La tentation d'exister.

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Merci, Euterpe, pour cette intéressante bibliographie.

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Euterpe a écrit:
D'après certaines de vos remarques, il me semble que vous trouveriez en Leibniz et Montherlant, d'abord, deux interlocuteurs susceptibles d'orienter ou de réorienter vos hypothèses.

L'idée leibnizienne de monade simple qui contient des informations sur l'état de toutes les autres est intéressante. Elle ne recouvre cependant pas l'idée d'existant premier telle que je la conçois, à la fois élément de représentation de la structure première et donc n'ayant pas de réalité a priori hors de cette structure, et élément engagé dans l'existence, soumis aux lois de la mécanique statistique: particule, onde ou corde.

Pour le reste, je ne pense pas que Leibniz soit susceptible "d'orienter ou de réorienter mes hypothèses". Leibniz, mort cinquante ans avant la naissance de Lavoisier, n'a aucunement la notion d'élément premier telle que le chimiste français l'établira. Les notions modernes d'atome, de particule, de quark, la dialectique onde corpuscule, la notion récente de corde ont éloigné l'idée d'élément premier de celle que pouvait envisager Leibniz.


Surtout, il ne faut pas oublier que la métaphysique de Leibniz est une théologie. Elle est construite sur l'idée d'un être supérieur préexistant à l'existence du monde et l'ayant engendré. Mon système est construit pour répondre à une question que Leibniz ne me paraît pas  considérer : "comment la structure d'un objet peut-elle se définir et engendrer l'objet dont elle est la structure ?" C'est à cette question et non à une autre que je tente d'apporter la réponse la plus satisfaisante possible.

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clément dousset a écrit:
L'idée leibnizienne de monade simple qui contient des informations sur l'état de toutes les autres est intéressante.


Merci pour lui. Cela dit, une monade ne contient pas "des informations sur l'état de toutes les autres" : "chaque monade, [...] rien ne la saurait borner à ne représenter qu'une partie des choses, quoiqu'il soit vrai que cette représentation n'est que confuse dans le détail de tout l'univers, et ne peut être distincte que dans une petite partie des choses, c'est−à−dire dans celles qui sont ou les plus prochaines, ou les plus grandes par rapport à chacune des monades [...]. Ce n'est pas dans l'objet, mais dans la modification de la connaissance de l'objet, que les monades sont bornées. Elles vont toutes confusément à l'infini, au tout ; mais elles sont limitées et distinguées par les degrés des perceptions distinctes"(Leibniz, la Monadologie, §60). En d'autres termes, chaque monade est le miroir de l'univers. Il est intéressant de souligner la proximité du holisme leibnizien avec le taoïsme chinois (cf. ICI). Ce qui n'est peut-être pas qu'une simple coïncidence. Car, Leibniz, qui était aussi diplomate, aimait à se faire décrire le mode de pensée des Sages taoïstes par les pères jésuites qui avaient vécu en Chine et avec lesquels il entretenait une correspondance suivie.


clément dousset a écrit:
Leibniz, mort cinquante ans avant la naissance de Lavoisier, n'a aucunement la notion d'élément premier telle que le chimiste français l'établira. Les notions modernes d'atome, de particule, de quark, la dialectique onde corpuscule, la notion récente de corde ont éloigné l'idée d'élément premier de celle que pouvait envisager Leibniz.


Deux choses :
- l'entièreté de l'histoire de la pensée humaine non-occidentale, qui plus est antérieure à la période des Lumières n'a, évidemment, aucune espèce d'intérêt (tous les scientistes le savent)
- Leibniz connaît parfaitement les notions d'atome et de particule élémentaire, notamment à travers les lectures d'Épicure, de Démocrite et, plus près de lui, de Gassendi, Boyle ou Locke (cf. ses Nouveaux Essais sur l'Entendement Humain où il discute et réfute la conception atomistique de la science), cela dit, effectivement, il ignore la dualité onde-corpuscule et il n'a aucune idée de ce qu'est un téléphone cellulaire.


clément dousset a écrit:
Surtout, il ne faut pas oublier que la métaphysique de Leibniz est une théologie. Elle est construite sur l'idée d'un être supérieur préexistant à l'existence du monde et l'ayant engendré. 


La métaphysique de Leibniz n'est pas une théologie mais une monadologie (comme Euterpe vous y invite, vous devriez vraiment lire la Monadologie, avant de dire des bêtises à son sujet). Cela dit, un système de pensée comme celui de la pensée occidentale, fondée sur le primat de la vérité, a nécessairement besoin d'un fondement métaphysique premier qui, comme l'a brillamment exposé Kant, le disciple le plus doué de Leibniz, s'interroge sur les conditions de possibilité de ladite vérité. Après, qu'on donne à ce fondement premier le nom de Dieu, d'atome, d'inconscient, de catégorie transcendantale ou de structure élémentaire de la parenté n'est plus qu'un détail lexical.


clément dousset a écrit:
Pour le reste, je ne pense pas que Leibniz soit susceptible "d'orienter ou de réorienter mes hypothèses". [...] Mon système est construit pour répondre à une question que Leibniz ne me paraît pas  considérer : "comment la structure d'un objet peut-elle se définir et engendrer l'objet dont elle est la structure ?" C'est à cette question et non à une autre que je tente d'apporter la réponse la plus satisfaisante possible.


Euh ... ça ne vous pose aucun problème de vous considérer carrément comme un concurrent de Leibniz ?
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