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Platon et la psychanalyse.

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PhiloGL
11 participants

descriptionPlaton et la psychanalyse. - Page 3 EmptyRe: Platon et la psychanalyse.

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J'ai de plus en plus l'impression qu'il y a un conflit de mentalités qui complique la discussion. Vous parlez de "logos". C'est une notion philosophique qui fonctionne dans un système clos. Je m'explique. Freud n'était pas philosophe, il était médecin. Personnellement, je ne suis pas philosophe non plus, je suis biologiste de formation (j'espère qu'on n'exclut pas les biologistes de ce forum). Je pense que Freud a lu Platon à ma façon, sans avoir recours à des interprétations basées sur le système philosophique, plutôt comme un témoignage de ce que nos ancêtres Homo sapiens, à peine sortis de la préhistoire, pouvaient produire d'idées en observant ce qui se passait dans leur cerveau-psychisme. Quand je lis Platon, comme quand je lis l'Ancien Testament (version de Chouraqui, la plus dégagée de l'influence de l'Epistémè occidentale. Désolé, je galvaude à nouveau), je lis cela comme des documents d'archéo-psychologie. Je n'ai pas besoin d'avoir recours à des notions philosophiques qui voudraient isoler la pensée humaine du parcours bio-historique des cerveaux qui les produisent et faire de ce phénomène de la Nature encore inexplicable scientifiquement une entité intemporelle et désincarnée (et ce n'est pas parce que c'est inexplicable aujourd'hui que nos descendants dans quelques millions d'années en seront toujours au même point).
Vous parlez d'"atteindre à la connaissance des essences", mais c'est une conception poussiéreuse que dénonce justement Michel Onfray, qui est quasiment le seul philosophe que je lise. Poussiéreuse et déconnectée de la réalité (sans vouloir vous offenser).
Donc, je réaffirme que Freud ayant lu Platon comme un médecin et non comme un philosophe, il a pu y trouver, comme moi biologiste, un parfum d'évidence de la vie quotidienne qui rend superflues vos considérations philosophico-philosophiques.
Si vous pouviez oublier dix minutes votre formation de philosophe et relire l'extrait de la République, vous y verriez la même chose que moi.
Nonobstant ma radicalité à l'égard de la Philosophie en vase clos, discuter avec vous est un plaisir.

descriptionPlaton et la psychanalyse. - Page 3 EmptyRe: Platon et la psychanalyse.

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Je ne défends ni Platon ni aucune opinion ici, contrairement à vous. Vous avez des préjugés et vous projetez vos attentes sur des textes dont vous connaissez à peine le contexte socio-culturel (la fameuse épistémè, si vous voulez), au lieu de les lire à l'aune de leur auteur. Je vous ai expliqué pourquoi cela ne peut pas marcher (définitions et rôles différents de la raison : ça ne se recoupe pas). De plus, je vous ai dit qu'il était possible d'interpréter l'activité philosophique de Platon d'après la psychanalyse (grosso modo, la dialectique issue du Surmoi, pourquoi pas ; ce n'est pas pour autant une égalité, chez Platon la raison est distincte de toute passion, de toute pulsion, c'est une partie distincte de l'âme à côté des autres). Par ailleurs, votre expression de cerveau-psychisme me semble fort douteuse : le psychisme, ce n'est pas le cerveau. De la même manière (image simpliste j'en conviens), qu'un aquarium ne se confond pas avec l'eau qu'on y verse.

descriptionPlaton et la psychanalyse. - Page 3 EmptyRe: Platon et la psychanalyse.

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PhiloGL a écrit:
Je ne comprends pas que vous puissiez trouver que le Surmoi, ce n'est pas combattre la partie animale de l'Homme. [...] Donc quand Platon parle de "la raison civilisée qui exerce l'autorité", il parle bien de ce que Freud appellera le Surmoi.

Non, parce que vous confondez surmoi et conscience morale.
PhiloGL a écrit:
Quand je lis Platon, comme quand je lis l'Ancien Testament [...], je lis cela comme des documents d'archéo-psychologie.

Ce dernier terme serait à développer, mais on peut déjà dire que c'est une erreur. Quant on s'attaque à des écrits anciens il faut toujours opérer un dépaysement, c'est-à-dire essayer de penser comme les personnes de cette époque. Ce n'est certes pas facile, mais c'est indispensable pour les comprendre.
PhiloGL a écrit:
[...] (j'espère qu'on n'exclut pas les biologistes de ce forum).
Bien sûr que non !
PhiloGL a écrit:
Donc, je réaffirme que Freud ayant lu Platon comme un médecin et non comme un philosophe, il a pu y trouver, comme moi biologiste, un parfum d'évidence de la vie quotidienne qui rend superflues vos considérations philosophico-philosophiques.
Freud a pu (même sûrement) s'inspirer ici et là, mais de ces influences réelles (Œdipe) et supposées, il n'a pas fait qu'un simple copier/coller. Ce qu'il a développé derrière est à des années-lumière de sa source.

descriptionPlaton et la psychanalyse. - Page 3 EmptyRe: Platon et la psychanalyse.

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C'est anachronique de convoquer la psychologie et la sociologie pour commenter et interpréter Platon.

descriptionPlaton et la psychanalyse. - Page 3 EmptyRe: Platon et la psychanalyse.

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JimmyB a écrit:
C'est anachronique de convoquer la psychologie et la sociologie pour commenter et interpréter Platon.
En effet. Du reste, le mythe de la caverne, comme son nom l'indique, n'est pas un concept.
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