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Du bon usage de la citation en philosophie.

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5 participants

descriptionDu bon usage de la citation en philosophie. - Page 2 EmptyRe: Du bon usage de la citation en philosophie.

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Cette question est très vaste et il faudrait revenir aux sources... Aussi, je vais tenter d'être rapide et synthétique. Nous sommes éduqués par la société et c'est elle qui nous fournit les connaissances nécessaires à la réflexion et au raisonnement. Il faut voir les connaissances humaines et nos connaissances propres comme des mondes clos que nous ne pouvons étendre que par raisonnement, mais quand nous le faisons nous ne pouvons plus être compris car nous sortons des connaissances humaines. Nous sommes donc contraints d'enrichir les connaissances sans jamais les remettre en cause. Cela conduit à un paradoxe. D'une part, plus nous avons de connaissances, plus nous pouvons les affiner et créer des choses complexes. Cela signifie également que de moins en moins de monde est capable d'acquérir les connaissances nécessaires pour les enrichir. Mais d'autre part, comme nous ne pouvons pas les remettre en cause, nous ne sommes plus capables d’originalité, de sortir du cadre pour inventer des choses réellement nouvelles.
 
Donc, la réponse à cette question est qu'effectivement la formation philosophique conduit à deux obstacles, le premier est de restreindre son monde relationnel, le nombre de personnes avec lesquelles nous pouvons discuter de philosophie, le second est de ne plus être capable d'innover, de remettre en cause les "vérités toutes relatives et temporelles" de ses prédécesseurs, mais dans le même temps c'est la seule possibilité d'enrichir encore les connaissances... 
Le moyen terme envisageable, c'est de se former et d'apprendre en même temps à se remettre en cause.

[Suppression d'une erreur à propos de la théorie de la relativité et de la physique quantique (Euterpe)]

descriptionDu bon usage de la citation en philosophie. - Page 2 EmptyPenser librement ?

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Bonjour/bonsoir

Je m'interroge depuis plusieurs semaines et même plusieurs mois au point que ça me torture et m'empêche de dormir convenablement. Est-ce que nous sommes réellement libres dans notre pensée ? Plus je progressais dans mes lectures philosophiques, dans l'histoire de la philosophie, plus je constatais que ma pensée, que je jugeais "originale" car naïve, bien avant que j'entre en contact avec de nouveaux auteurs, ne l'était pas.
Je pense que je cherche vraiment à me démarquer, peut être une ὕϐρις passagère, mais je me sens terriblement coincé et déçu de mon apprentissage philosophique.

Pour vous montrer à quel point je me sens coincé, il me suffit qu'on me parle de quelque chose pour qu'une citation m'apparaisse en tête, je me sens incapable de penser sans citation. Je deviens une véritable machine à citer, et est-ce que ce sont mes paroles qui sortent ? ou celle d'un intellectuel mort ?

Psychologiquement ça devient dur, je me perds et ne me cantonne qu'à ce qui est, incapable de critiquer, je suis face à un néant. Comme si la philosophie avait vraiment touché fin en 1807 et que je comprends ce besoin de sortir d'elle-même.

Est-ce que cela vous est arrivé ? êtes-vous dans le même état que moi ? Est-ce que vous avez une solution contre cela ? 

De mon côté j'ouvre un livre de Michel Tozzi "Penser par soi-même", j'espère m'en remettre rapidement.

Pardon pour les quelques fautes qui pourraient traîner ici, c'est un mélange de fatigue et de pression personnelle que je me lance depuis quelque temps.

descriptionDu bon usage de la citation en philosophie. - Page 2 EmptyRe: Du bon usage de la citation en philosophie.

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Ce fil de discussion vous apportera pas mal de réponses je pense, puisqu'il développe beaucoup ce dont vous parlez ici : La formation de la pensée

J'ai fusionné les deux topics (Euterpe).

descriptionDu bon usage de la citation en philosophie. - Page 2 EmptyRe: Du bon usage de la citation en philosophie.

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Pour information...

Programme d’enseignement de la philosophie en classe terminale des séries générales
Référence officielle


NOR : MENE0301199A
RLR : 521-7
ARRÊTÉ DU 27-5-2003
JO DU 6-6-2003
MEN
DESCO A4

Sur le site du Ministère de l’Éducation nationale

Présentation

I. 1. L’enseignement de la philosophie en classes terminales a pour objectif de favoriser l’accès de chaque élève à l’exercice réfléchi du jugement, et de lui offrir une culture philosophique initiale. Ces deux finalités sont substantiellement unies. Une culture n’est proprement philosophique que dans la mesure où elle se trouve constamment investie dans la position des problèmes et dans l’essai méthodique de leurs formulations et de leurs solutions possibles ; l’exercice du jugement n’a de valeur que pour autant qu’il s’applique à des contenus déterminés et qu’il est éclairé par les acquis de la culture.
La culture philosophique à acquérir durant l’année de terminale repose elle-même sur la formation scolaire antérieure, dont l’enseignement de la philosophie mobilise de nombreux éléments, notamment pour la maîtrise de l’expression et de l’argumentation, la culture littéraire et artistique, les savoirs scientifiques et la connaissance de l’histoire. Ouvert aux acquis des autres disciplines, cet enseignement vise dans l’ensemble de ses démarches à développer chez les élèves l’aptitude à l’analyse, le goût des notions exactes et le sens de la responsabilité intellectuelle. Il contribue ainsi à former des esprits autonomes, avertis de la complexité du réel et capables de mettre en œuvre une conscience critique du monde contemporain.
Dispensé durant une seule année, à la fin du cycle secondaire, et sanctionné par les épreuves d’un examen national, l’enseignement de la philosophie en classes terminales présente un caractère élémentaire qui exclut par principe une visée encyclopédique. Il ne saurait être question d’examiner dans l’espace d’une année scolaire tous les problèmes philosophiques que l’on peut légitimement poser, ou qui se posent de quelque manière à chaque homme sur lui-même, sur le monde, sur la société, etc. Il ne peut pas non plus s’agir de parcourir toutes les étapes de l’histoire de la philosophie, ni de répertorier toutes les orientations doctrinales qui s’y sont élaborées. Il convient donc d’indiquer clairement à la fois les thèmes sur lesquels porte l’enseignement et les compétences que les élèves doivent acquérir pour maîtriser et exploiter ce qu’ils ont appris. Le programme délimite ainsi le champ d’étude commun aux élèves de chaque série.

I. 2. Dans les classes terminales conduisant aux baccalauréats des séries générales, les programmes se composent d’une liste de notions et d’une liste d’auteurs. Les notions définissent les champs de problèmes abordés dans l’enseignement, et les auteurs fournissent les textes, en nombre limité, qui font l’objet d’une étude suivie.
Ces deux éléments seront traités conjointement, de manière à respecter l’unité et la cohérence du programme. C’est dans leur étude que seront acquises et développées les compétences définies au Titre III ci-dessous. Les notions peuvent être interrogées à la faveur du commentaire d’une œuve ; le commentaire d’une œuve peut à son tour être développé à partir d’une interrogation sur une notion ou sur un ensemble de notions, qu’il permet aussi d’appréhender dans certains moments historiques et culturels de leur élaboration. Le professeur déterminera la démarche qui lui paraîtra le mieux correspondre aux exigences de son cours et aux besoins de ses élèves.
La liste des notions et celle des auteurs ne proposent pas un champ indéterminé de sujets de débats ouverts et extensibles à volonté. Elles n’imposent pas non plus un inventaire supposé complet de thèmes d’étude que l’élève pourrait maîtriser du dehors par l’acquisition de connaissances spéciales, soit en histoire de la philosophie, soit en tout autre domaine du savoir. Elles déterminent un cadre pour l’apprentissage de la réflexion philosophique, fondé sur l’acquisition de connaissances rationnelles et l’appropriation du sens des textes.

II.1. Notions et repères

Le choix d’un nombre restreint de notions n’a d’autre principe que d’identifier les plus communes et les mieux partagées. Les notions retenues doivent constituer un ensemble suffisamment cohérent et homogène pour que leur traitement fasse toujours ressortir leurs liens organiques de dépendance et d’association. En outre, la spécification des listes de notions propres au programme de chaque série tient compte non seulement de l’horaire dévolu à l’enseignement de la philosophie, mais aussi des connaissances acquises par les élèves dans les autres disciplines. Enfin, l’intelligence et le traitement des problèmes que les notions permettent de poser doivent être guidés par un certain nombre de repères explicites.

II.1.1. Notions

Dans toutes les séries, la liste des notions s’articule à partir de cinq champs de problèmes, eux-mêmes désignés par des notions, isolées ou couplées, qui orientent les directions fondamentales de la recherche. Ces cinq notions ou couples de notions occupent la première colonne des tableaux ci-dessous.
La deuxième colonne présente les principales notions, isolées ou couplées, dont le traitement permet de spécifier et de déterminer, par les relations qu’il établit entre elles, les problèmes correspondant à ces divers champs.
La présentation de certaines notions en couple n’implique aucune orientation doctrinale définie. De même que la mise en correspondance des notions de la deuxième colonne à celles de la première, elle vise uniquement à définir une priorité dans l’ordre des problèmes que ces notions permettent de formuler.
Les notions figurant dans l’une et l’autre colonnes ne constituent pas nécessairement, dans l’économie du cours élaboré par le professeur, des têtes de chapitre. L’ordre dans lequel les notions sont abordées et leur articulation avec l’étude des œuves relèvent de la liberté philosophique et de la responsabilité du professeur, pourvu que toutes soient examinées. Le professeur mettra en évidence la complémentarité des traitements dont une même notion aura pu être l’objet dans des moments distincts de son enseignement.

II.1.2. Repères

L’étude méthodique des notions est précisée et enrichie par des repères auxquels le professeur fait référence dans la conduite de son enseignement. Il y a lieu de les formuler explicitement, pour en faciliter l’appropriation par les élèves. Ceux dont l’usage est le plus constant et le plus formateur sont répertoriés, par ordre alphabétique, sous chaque tableau.
Chacun de ces repères présente deux caractéristiques : il s’agit, d’une part, de distinctions lexicales opératoires en philosophie, dont la reconnaissance précise est supposée par la pratique et la mise en forme d’une pensée rigoureuse, et, d’autre part, de distinctions conceptuelles accréditées dans la tradition et, à ce titre, constitutives d’une culture philosophique élémentaire.
Les distinctions ainsi spécifiées présentent un caractère opératoire et, à des degrés variables, transversal, qui permet de les mobiliser progressivement, en relation avec l’examen des notions et l’étude des œuves, ainsi que dans les divers exercices proposés aux élèves. Par exemple, la distinction cause-fin peut être impliquée dans l’examen des notions de vérité, d’histoire, de liberté, d’interprétation, de vivant, ou la distinction idéal-réel peut intervenir dans celui des notions d’art, de religion, de liberté, de bonheur, etc.
C’est aussi pourquoi ces repères ne feront en aucun cas l’objet d’un enseignement séparé ni ne constitueront des parties de cours ; le professeur déterminera à quelles occasions et dans quels contextes il en fera le mieux acquérir par les élèves l’usage pertinent, qui ne saurait se réduire à un apprentissage mécanique de définitions.

Les sujets donnés à l’épreuve écrite du baccalauréat porteront sur les notions (colonnes 1 et 2) et sur les problèmes qu’elles permettent de poser (l’un des sujets le faisant au travers d’une explication de texte). La structure du programme autorise que ces sujets puissent recouper divers champs, pourvu qu’ils présentent un caractère élémentaire et qu’au moins une des notions du programme soit clairement identifiable par l’élève dans leur formulation. Ils ne prendront pas directement pour objet les distinctions figurant dans la liste des repères (ce qui n’exclut pas, bien entendu, qu’elles soient utilisées dans leur formulation) ; la maîtrise de ces distinctions permettra au candidat de mieux comprendre le sens et la portée d’un problème et de construire sa réflexion pour le traiter.

[...]

III. Apprentissage de la réflexion philosophique

Les formes de discours écrit les plus appropriées pour évaluer le travail des élèves en philosophie sont la dissertation et l’explication de texte.
La dissertation est l’étude méthodique et progressive des diverses dimensions d’une question donnée. A partir d’une première définition de l’intérêt de cette question et de la formulation du ou des problèmes qui s’y trouvent impliqués, l’élève développe une analyse suivie et cohérente correspondant à ces problèmes, analyse nourrie d’exemples et mobilisant avec le discernement nécessaire les connaissances et les instruments conceptuels à sa disposition.
L’explication s’attache à dégager les enjeux philosophiques et la démarche caractéristique d’un texte de longueur restreinte. En interrogeant de manière systématique la lettre de ce texte, elle précise le sens et la fonction conceptuelle des termes employés, met en évidence les éléments implicites du propos et décompose les moments de l’argumentation, sans jamais séparer l’analyse formelle d’un souci de compréhension de fond, portant sur le problème traité et sur l’intérêt philosophique de la position construite et assumée par l’auteur.
Dissertation et explication de texte sont deux exercices complets, qui reposent d’abord sur l’acquisition d’un certain nombre de normes générales du travail intellectuel, telles que l’obligation d’exprimer ses idées sous la forme la plus simple et la plus nuancée possible, celle de n’introduire que des termes dont on est en mesure de justifier l’emploi, celle de préciser parmi les sens d’un mot celui qui est pertinent pour le raisonnement que l’on conduit, etc. Les deux exercices permettent de former et de vérifier l’aptitude de l’élève à utiliser les concepts élaborés et les réflexions développées, ainsi qu’à transposer dans un travail philosophique personnel et vivant les connaissances acquises par l’étude des notions et des œuvres. La maîtrise des distinctions contenues dans la liste des repères (II.1.2) aide l’élève à analyser et à comprendre les sujets et les textes proposés à la réflexion et à construire un propos conceptuellement organisé.

Les exigences associées à ces exercices, tels qu’ils sont proposés et enseignés en classe terminale, ne portent donc ni sur des règles purement formelles, ni sur la démonstration d’une culture et d’une capacité intellectuelle hors de portée. Elles se ramènent aux conditions élémentaires de la réflexion, et à la demande faite à l’élève d’assumer de manière personnelle et entière la responsabilité de la construction et du détail de son propos. Les capacités à mobiliser reposent largement sur les acquis de la formation scolaire antérieure : elles consistent principalement à introduire à un problème, à mener ou analyser un raisonnement, à apprécier la valeur d’un argument, à exposer et discuter une thèse pertinente par rapport à un problème bien défini, à rechercher un exemple illustrant un concept ou une difficulté, à établir ou restituer une transition entre deux idées, à élaborer une conclusion. Elles sont régulièrement développées et vérifiées au cours de l’année scolaire, que ce soit sous forme écrite ou sous forme orale, dans le cadre de devoirs complets ou d’exercices préparatoires correspondant particulièrement à l’une ou l’autre d’entre elles.

Il n’y a pas lieu de fournir une liste exhaustive des démarches propres au travail philosophique, ni par conséquent une définition limitative des conditions méthodologiques de leur assimilation. Le professeur doit lui-même donner dans l’agencement de son cours l’exemple de ces diverses démarches, exemple dont l’élève pourra s’inspirer dans les développements qu’il aura à construire et dans l’approche des textes qu’il aura à expliquer. Il lui revient en même temps d’en faire percevoir le bénéfice aux élèves, non seulement pour l’amélioration de leurs résultats scolaires, mais plus généralement, pour la maîtrise de leur propre pensée et pour son expression la plus claire et convaincante.
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