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Multivers, quantisme et relativisme

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4 participants

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shub22 a écrit:
Un pont provisoire s’établira entre psychanalyse et physique quantique lorsque Pauli le physicien entreprendra une analyse avec Jung. Elle sera suivie d’une intense correspondance entre les 2 hommes qui donnera lieu à un livre fort rare.

Pourriez-vous expliciter pour nous les questions relatives  à la critique de la raison quantique, aux notions de synchronicité, d'archétype, de réalité psycho-physique ... ?

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Je suis en train de préparer un article que je posterai ici pour essayer ( vraiment essayer, ce sera une tentative rien de plus!) de formuler les paradoxes quantiques en langage naturel pour les expliciter si possible. avec des concepts qui seraient pour une part quantiques et d'autres beaucoup plus anciens et bien connus comme le corps et l'étendue: versus Descartes et scholastique.
Quelque part c'est intéressant mais très mystérieux le fait que seules les mathématiques prédisent et expliquent même totalement la MQ mais qu'on soit totalement incapables de dire à quelle physique cela renvoie.. Certes le photon est bien un champ électrique couplé à un champ magnétique et les équations de Maxwell unifient électricité et magnétisme mais à part cela... En plus je suis pas spécialiste je reconnais mais toute ontologie semble échouer dès qu'on parle de particules: pour cela et pour d'autres raisons les physiciens ne veulent surtout pas en entendre parler.
Selon l'acception commune le langage mathématique est formel pur, tautologique et vide de sens. Quand j'ai dit cela sur le forum de sciences où je vais d'habitude, je me suis pris une volée de bois vert mais j'ai l'habitude haha. Ils sont un peu "formatés" les scientifiques, faut pas leur en vouloir... A part les pointures comme Luminet, Aurélien Barrau, Etienne Klein, Michel Bitbol etc. qui animent le collège Philosophie & physique, pour eux -surtout des étudiants-  faut surtout pas sortir des ornières.

Le modèle mathématique pour la MQ fonctionne, il fonctionne bien même hyper bien mais rien sur la physique par contre... Donc quelque chose nous échappe totalement qui a à voir (simple hypothèse) avec la structure de l'espace-temps et surtout le temps. 
Par contre je n'ai pas lu cette correspondance entre Jung et Pauli: ça doit être sûrement passionnant mais alors sur la ou les questions que vous posez, je suis un peu.. sec. Désolé. Le livre est en vente d'occasion sur amazon, annoté en rouge paraît-il ce qui n'est pas franchement agréable quand on lit un livre  de le voir annoté par quelqu'un d'autre. Et pour la modique somme de 250 € car épuisé chez Albin Michel.
La culture a un prix certes mais là....

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C'est Kant qui, le premier, a justement remarqué que, depuis la révolution introduite par Copernic et Galilée, l'ontologie est l'affaire, non plus de la métaphysique, mais de la science expérimentale. Or, ce qu'il y a d'"expérimental" dans la science post-copernicienne réside dans la seule confirmation ou non de l'hypothèse par la mesure du phénomène observé. C'est donc l'armature mathématisée du protocole de confirmation qui, in fine, est censée garantir la crédibilité de l'ontologie fondée sur la science expérimentale. Raison pour laquelle "une pure théorie de la nature concernant des choses déterminées de la nature n’est possible qu’au moyen de la mathématique"(Kant, Premiers Principes Métaphysiques de la Science de la Nature, IV, 470). Sauf que l'idéaliste (transcendantal) qu'est Kant ne peut pas ignorer que, comme le soulignera pertinemment Quine, "nous portons notre attention sur les variables liées quand nous faisons de l’ontologie, non pour savoir ce qui est, mais pour savoir ce qu’une remarque ou une doctrine donnée, la nôtre ou celle de quelqu’un d’autre, dit qui est"(Quine, d’un Point de vue Logique, ii, 6). Bref, la révolution copernicienne qui confie, désormais, à la puissance quantifiante et mesurante des mathématiques, le soin de découper le donné naturel en êtres réels repose, ab initio, sur un parti pris métaphysique dont le coup de force est de faire adhérer sans réserve à l'illusion que "l’univers est écrit dans la langue mathématique"(Galilée, l’Essayeur) au motif que, contrairement à ce qui se passe dans la métaphysique traditionnelle, le concept désignant l'être réel est, non seulement bien construit a priori (ce qui est le sens de l'injonction platonicienne d'être "géomètre" avant d'être philosophe), mais correspond a posteriori à des quantités objectivement mesurables. En dépit de son indéniable efficacité due au fait qu'une théorie validée dans ces conditions devient, ipso facto, un algorithme de (re-)production technologique, un tel modèle scientifique expérimental mathématisé comme juge en dernier recours de ce qui est se trouve sérieusement mise en question, notamment par Popper : "la réfutabilité, au sens du critère de démarcation, ne signifie pas qu'une réfutation puisse être obtenue en pratique ou que, si on l'obtient, elle soit à l'abri de toute contestation. […] Il est toujours possible de trouver certains moyens d'échapper à la réfutation, par exemple en introduisant une hypothèse auxiliaire ad hoc […] ; on ne peut jamais réfuter une théorie de manière concluante"(Popper, le Réalisme et la Science). Et surtout par la mécanique quantique : "il est hors de doute que la question de l'individualisation, de l'identité [des atomes], n'a vraiment et réellement aucune signification [...]. Dans les corps tangibles, composés d'atomes, l'individualité provient de la structure, de l'assemblage, de la figure ou de la forme, ou encore de l'organisation comme nous pourrions dire dans d'autres cas. […] Il n’y a aucune observation possible de la forme d’un atome, ce ne sont que des formules mathématiques"(Schrödinger, Physique Quantique et Représentation du Monde). Un peu d'épistémologie à l'égard des enjeux et des limites de la modélisation mathématique dans les sciences modernes ne fait pas de mal !

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Ah ce site est ré-ouvert , j'ai eu peur!! 
Merci Phiphilo de votre réponse à mon dernier post.
Je suis en train de terminer un texte que je posterai ici et qui sera une sorte de réponse (partielle!) à ce que vous énoncez.
Bonne semaine

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Je l'attends avec impatience (en souhaitant que les problèmes matériels d'accès au site soient durablement résolus). Bonne semaine à vous également.
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