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Doit-on nécessairement être cultivé pour pratiquer la philosophie ?

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4 participants

descriptionDoit-on nécessairement être cultivé pour pratiquer la philosophie ? - Page 2 EmptyRe: Doit-on nécessairement être cultivé pour pratiquer la philosophie ?

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Silentio, j'aime bien ce que vous dites et suis en accord avec la presque totalité... sauf un point qui me pose un vrai problème.

Vous dites que "penser c'est créer une ouverture, une brèche" ; or en même temps, vous semblez souscrire à l'idée (deleuzienne) qu'on ne pense quelque part que "forcé". Dans un sens, ça voudrait dire que la brèche, elle est déjà là.Ensuite il y aurait - si je vous comprends bien - une différence entre ceux qui feraient le job et ceux qui l'abandonneraient en cours de route, voire ne le commenceraient jamais réellement. Là où je me noie avec mon incompréhension sur l'absence de "curiosité, persévérance, intérêt, intelligence, imagination" ; vous parlez de "lâcheté, de fainéantise". À ça je ne peux souscrire.

Mais reprenons. Le voyou comme le philosophe ont chacun une représentation du monde qu'ils considèrent l'un et l'autre cohérente, suffisamment en tous cas pour y trouver une place et un peu d'espace pour s'y mouvoir. Ils sont liés l'un comme l'autre à tout au moins un sentiment de cohérence que leur vision du monde leur procure (c'est pourquoi je parlais de la difficulté d'abandonner quelque chose sans contrepartie). Ses pires lâchetés, le voyou les justifiera toujours et il y croira toujours au moins un peu. Si l'on attaque la représentation de l'un comme de l'autre, c'est à ce sentiment de cohérence qu'on s'attaque et donc quelque part à eux-même. Il y a un rapport de l'ordre de l'identitaire entre leur représentation du monde et eux-même. La différence que je vois, c'est que le philosophe est supposé refuser qu'une cohérence interne puisse à elle seule valoir sens, tenir lieu de sens. Dans cette optique, ne peut-on pas considérer que le voyou investit plus que le philosophe dans sa représentation du monde ? Et par là qu'il se trouve lui-même bloqué dans ses possibilités de remise en question des choses, dans les brèches de réflexion que le surgissement d'un problème pourrait lui ouvrir ? Comme si c'était la possibilité de sens qui menaçait de s'effondrer ; comme si c'était la structure même de sa représentation et la place que le sens y occupe qui l'empêchait de penser, qui le bloquait, l'enfermait (peut-être que c'est ça, le problème de la bêtise, au fond).

Alors il devient difficile de prétendre que le philosophe ferait plus que ça un effort dont d'autres seraient incapables... que penser serait si difficile que ça, pour qui en a les aptitudes. Peut-être vaudrait-il mieux parler du danger de penser que de sa difficulté, car quand le monde devient ouvert à toute sorte d'inconnues, il risque de se complexifier d'autant, jusqu'à nous enfermer sans plus d'espace suffisant pour s'y mouvoir.Peut-être que la complexité est plus dans l'abstraction d'un monde de plus en plus insensé. Peut-être que l'effort est plus de l'ordre de l'énergie nécessaire pour s'en déconditionner, pour dénouer ce sac de nœuds. Clarifier est donc un impératif premier (démocratiser donc).

descriptionDoit-on nécessairement être cultivé pour pratiquer la philosophie ? - Page 2 EmptyRe: Doit-on nécessairement être cultivé pour pratiquer la philosophie ?

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aldolo a écrit:
Vous dites que "penser c'est créer une ouverture, une brèche" ; or en même temps, vous semblez souscrire à l'idée (deleuzienne) qu'on ne pense quelque part que "forcé". Dans un sens, ça voudrait dire que la brèche, elle est déjà là.

Je m'excuse si je ne suis pas très clair. Toujours est-il que tout cela n'est pas incompatible, il s'agit certainement de différents temps qui peuvent aussi se chevaucher. Quelque chose m'arrive (l'approche de la mort, la mort du père, la maladie, la désillusion amoureuse, l'errance ou l'exil forcé, etc.), me déstabilise, bouleverse mes croyances. Parfois ce n'est pas un événement si incroyable que cela, mais cela peut aller très loin, existentiellement parlant. Je perds mes acquis, mes certitudes, il faut que je retrouve terre. Alors je lutte, j'agrandis la brèche alors même que je voudrais la refermer, parce que je ne suis jamais assuré de trouver quelque vérité, même quand je crois enfin être arrivé quelque part (est-ce Deleuze qui cite Leibniz ? Je me souviens d'une belle formule qui ressemblait à ceci : "Je me croyais arrivé au port et me voilà rejeté en pleine mer"). Je me rends surtout compte que je dois me méfier perpétuellement de mes illusions, de ce que la société essaie de me faire croire et qui peut encore s'imposer à moi au sein même de mes turpitudes, parce que je cherche justement une sécurité. Au fond, l'enjeu consiste à se tenir au bord de l'abîme sans y tomber, mais l'équilibre est une chose très difficile à trouver. Connaître, c'est dorénavant se rapprocher le plus du chaos, être débordé par lui, s'y perdre, tandis que l'on veut connaître pour vivre, parce qu'il faut bien vivre (et c'est incompatible avec cette descente aux Enfers). Ce n'est pas toujours pathologique, bien heureusement (on peut s'en tenir à la critique de la religion et s'appuyer sur la logique, sèchement, ou construire un système métaphysique rassurant en se moquant des mœurs libertines), mais voyez comment Pascal sombre dans le scepticisme avec détresse et a d'autant plus besoin de la grâce divine, regardez comme Hume peut être radical tout en appréciant bonhommement la vie en s'en tenant à un libéralisme conservateur ; Rousseau et Nietzsche sombrant dans la folie parce qu'ils refusent toute concession... On est obligé de s'enfoncer dans la brèche, le "boyau obscur" (Deleuze), le "labyrinthe", et comme le dit encore Castoriadis on ne peut pas arrêter de penser : parce qu'on a commencé, ça ne dépend plus de nous, les repères sont définitivement brouillés. Penser devient à la fois un supplice et ce par quoi, par des efforts constants, on peut s'en sortir dans un moment de lucidité (et de la mise en ordre momentanée du chaos des impressions qui nous tourmentent peut alors, pourquoi, surgir une joie intellectuelle, de la même manière que l'on peut enfin comprendre qu'un problème n'en était finalement pas un, qu'il faut s'en dessaisir, simplement changer nos habitudes). A mon avis, c'est un peu comme le procès de connaissance chez Popper : on peut mal vivre l'absence de certitude et pourtant la rechercher, reste que l'on doit s'en tenir à des vérités éprouvées par la réflexion et l'expérience, vérités qui peuvent évoluer, que l'on continue de critiquer, et qui offrent aussi un horizon qui permet de se conduire d'une certaine façon dans le monde qui est le nôtre. 

aldolo a écrit:
Ensuite il y aurait - si je vous comprends bien - une différence entre ceux qui feraient le job et ceux qui l'abandonneraient en cours de route, voire ne le commenceraient jamais réellement.

Cela dit, je n'ai pas affirmé que c'était bien ou mal. Si l'on prétend penser ou philosopher, la différence permet de juger. Mais si vous n'avez aucun problème dans votre vie, si le réel ne vous déstabilise pas, si vous avez trouvé des moyens de mieux vivre, pourquoi pas : c'est très bien et je crois que tout le monde aspire à une vie plus facile. Mais penser, c'est être dans la complication, devoir exprimer ce qui nous arrive, nous perturbe et des tentatives de solutions à ces problèmes. Personne ne pense en relayant une opinion, tout simplement parce que la solution est déjà là, il n'y a donc pas de problème. Et celui-ci, il faut encore pouvoir le formuler ! Ce n'est pas si simple, parce que cela met en jeu des passions qui s'entrechoquent, cela nous sort de notre spontanéité, on se retire de la vie quotidienne, on se met en retrait pour prendre le temps de donner une signification à ce qui jusque-là n'en demandait pas. Or il y a une perturbation, ça nous travaille, parfois jusqu'à l'obsession. Quelqu'un comme Nietzsche est constamment en train de penser, sa vie ne se passe plus que sur ce plan-là. Et son souci, justement, c'est de pouvoir vivre d'une vie qui ne soit plus tournée contre elle-même. Les autres ne se rendent pas compte qu'il en est ainsi, ils vivent avec ignorance et résignation une vie morne, cela leur va. Lui se dit : non, j'éprouve dans ma vie une sorte de dysfonctionnement, qu'est-ce que ça veut dire, comment se fait-ce ? Ce n'est pas une attitude normale... Il va lutter avec des forces qui le dépassent, qui sont hors de lui et en lui.

aldolo a écrit:
Le voyou comme le philosophe ont chacun une représentation du monde qu'ils considèrent l'un et l'autre cohérente, suffisamment en tous cas pour y trouver une place et un peu d'espace pour s'y mouvoir. Ils sont liés l'un comme l'autre à tout au moins un sentiment de cohérence que leur vision du monde leur procure (c'est pourquoi je parlais de la difficulté d'abandonner quelque chose sans contrepartie). Ses pires lâchetés, le voyou les justifiera toujours et il y croira toujours au moins un peu. Si l'on attaque la représentation de l'un comme de l'autre, c'est à ce sentiment de cohérence qu'on s'attaque et donc quelque part à eux-même. Il y a un rapport de l'ordre de l'identitaire entre leur représentation du monde et eux-même. La différence que je vois, c'est que le philosophe est supposé refuser qu'une cohérence interne puisse à elle seule valoir sens, tenir lieu de sens. Dans cette optique, ne peut-on pas considérer que le voyou investit plus que le philosophe dans sa représentation du monde ? Et par là qu'il se trouve lui-même bloqué dans ses possibilités de remise en question des choses, dans les brèches de réflexion que le surgissement d'un problème pourrait lui ouvrir ? Comme si c'était la possibilité de sens qui menaçait de s'effondrer ; comme si c'était la structure même de sa représentation et la place que le sens y occupe qui l'empêchait de penser, qui le bloquait, l'enfermait.(peut-être que c'est ça, le problème de la bêtise, au fond)

Ce n'est pas faux, mais vous jugez le voyou d'après une conception morale. Or le voyou est tout à fait innocent, il se fiche bien des problèmes du philosophe, il n'éprouve pas les mêmes, il ne désire qu'accroître sa puissance. Le philosophe aussi veut accroître sa puissance, comme tout un chacun, mais il éprouve une difficulté à vivre comme le voyou, il n'a pas la même emprise sur le réel, il ne sait plus très bien agir, il peut être maladroit, et le voilà donc qui se réfugie ailleurs, il sur-investit son intellect de ses affects détournés du monde, de l'action extérieure. Mais effectivement, pourquoi le voyou ne philosophe-t-il pas ? Parce que cela ne lui correspond pas, cela serait peut-être nocif, lui qui se définit plus par sa spontanéité que par sa réceptivité. Le philosophe, lui, est en retrait, un retard sur la vie qui se fait, c'est un contemplatif. Son emprise sur le monde se fera grâce aux idées dont il deviendra le maître, jouissant ainsi à sa manière d'un réel difficile à soutenir, lequel se joue de ses désirs.

aldolo a écrit:
Alors il devient difficile de prétendre que le philosophe ferait plus que ça un effort dont d'autres seraient incapables... que penser serait si difficile que ça, pour qui en a les aptitudes. Peut-être vaudrait-il mieux parler du danger de penser que de sa difficulté, car quand le monde devient ouvert à toute sorte d'inconnues, il risque de se complexifier d'autant, jusqu'à nous enfermer sans plus d'espace suffisant pour s'y mouvoir.Peut-être que la complexité est plus dans l'abstraction d'un monde de plus en plus insensé. Peut-être que l'effort est plus de l'ordre de l'énergie nécessaire pour s'en déconditionner, pour dénouer ce sac de nœuds.Clarifier est donc un impératif premier (démocratiser donc).

Je ne suis pas sûr de comprendre ce que vous dites-là. Pour atténuer mon propos, je dirais simplement que la vie est compliquée pour tout le monde. Comme le montre la psychanalyse, chacun, dans son mode d'existence propre, s'adapte au réel à sa façon, supporte ses exigences en trouvant à sa manière des façons détourner de jouir (chacun est un mode particulier du jouir, si j'en crois Lacan). Les gens éprouvent plus ou moins de difficultés : certains semblent aller très bien, d'autres moins bien, certains n'ont pas de souci pour agir et obtenir satisfaction et ont pourtant des carences affectives lourdes, d'autres subliment leurs désirs tout en éprouvant une grande incertitude à l'égard du réel qui n'est jamais source immédiate de satisfaction parce que l'action et les relations sociales sont difficiles, etc. Les gens cherchent plus ou moins un sens à ce qu'ils font, même quand ils le font bien, parce qu'ils n'attendent pas tous les mêmes choses, et je pense que nous sommes nombreux à avoir au quotidien plus ou moins de difficultés et d'interrogations. Surtout quand le monde change autour de nous, un monde qui n'offre plus le même soutien qu'auparavant. De sorte que même les plus habiles, même les jouisseurs, peuvent avoir à se poser des questions pour savoir : quoi faire, où aller, qu'en penser, etc. La philosophie peut alors leur venir en aide : pas forcément pour leur donner des solutions toutes faites (c'est le problème actuel avec les manuels de savoir-vivre, de savoir-jouir, comme si le bonheur pouvait s'enseigner, comme s'il existait une recette miracle, une notice d'utilisation de l'existence, une vérité absolue), mais plutôt pour les aider, par certains outils, à formuler leurs problèmes et des pistes pour se sortir du désordre où ils sont tombés. Certains sont aussi des penseurs parce que dans une situation originale ils créent des interprétations et des solutions nouvelles, sans pour autant en venir à la théorie : les grands écrivains en sont un bon exemple. Subissant une béance, une trouée dans l'ordre symbolique du réel, ils en viennent à donner un sens nouveau à leur vie, à se réinventer. Pour en finir avec leur problème ? Peut-être pas, plutôt pour apprendre à vivre avec. Ce qui requiert de lui donner corps, de le connaître, de le circonscrire pour ensuite en faire quelque chose.

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Peut-être est-ce moi qui n'ai pas été clair.
(excusez-moi de reprendre mon propre texte, mais je ne suis pas sûr d'avoir été entendu)

Ce que je critiquais, c'était votre façon de mettre la volonté en avant pour chercher à comprendre. J'ai en tous cas interprété chez vous "créer une brèche" comme un acte de volonté (qui donc ne me paraîtrait pas évident si l'on ne faisait que subir la brèche en question)... finissant par un propos sévère sur la lâcheté et la paresse, sur ceux qui ne la "créeraient" pas (la brèche) où en détourneraient le regard. 
Parce qu'en fait c'est cet endroit-là que je voudrais moi comprendre, qui m'obsède même, je dois dire, celui qui sépare la bêtise de la pensée. Cette frontière qui semble a posteriori se démarquer en tant que "choix" (…) et qui en tous cas aboutit à ce que certains persistent dans une volonté de comprendre quand d'autres ne semblent pas vraiment intéressés. Je ne comprends pas pourquoi.

Aussi j'ai tenté mon laïus avec mon voyou et mon philosophe, pour moi les deux extrêmes en matière de pensée.
Ce que j'ai essayé de dire, c'est que l'individualisme (peut-être) a amené nombre de gens à faire de leur cohérence interne - de la façon dont ils se voient se représenter le monde - la seule valeur qui leur tienne lieu de sens (le sens que la religion par exemple pouvait avoir jadis). 
Alors que, bien sûr, l'individu n'est pas détaché de son contexte, de l'altérité. Et que toutes les formes de sens qu'on peut trouver à la vie sont reliées à cette altérité : on n'est rien sans l'autre... et qui mieux que le philosophe est supposé le savoir, lui dont la tâche l'amène sans cesse à revoir son regard sur le monde ?
En dehors de vague problèmes de susceptibilité ou de contagion de la violence, un philosophe devrait donc être plutôt étanche à la remise en question de ses idées : ou bien celle-ci est justifiée et il est censé l'admettre (y réfléchir) ; ou pas et il est censé s'en foutre. Donc si le voyou comme le philosophe ne peuvent faire autrement que de s'identifier à leur représentation du monde, la pensée qui sous-tend cette représentation est censée être en perpétuel devenir chez le philosophe alors qu'elle sera figée chez le voyou (par un certain nombre de préjugés, présupposés jamais remis en question).
C'est par ce biais que j'en arrive à dire que le voyou est donc supposé être bien plus attaché à sa représentation du monde que le philosophe : dans la mesure où il n'a pas d'échappatoire à une structure de pensée qu'il ne maîtrise pas, qu'il ne peut en aucune façon remodeler (il n'a pas les armes pour ça).

Tout ça sans doute pour dire que je ne suis pas sûr qu'il suffise de parler de fainéantise ou de lâcheté pour dire la bêtise (c'est en tous cas l'objection à partir de laquelle s'est articulée mon idée), et de glorifier la difficulté de penser ; mais surtout pour avoir des retours sur ce que les uns et les autres pensent ici de cette idée sur ce genre de frontière entre bêtise et pensée.
Le premier mouvement d'une pensée suivie est-il le plus difficile parce qu'il doit en quelque sorte " traverser" un mur de bêtise ? (et comment faire pour l'aider à traverser ce mur). Ou encore y a-t-il un "déclic" ou s'agit-il d'un processus lent ? De quoi est faite cette frontière ?
(une fois précisé que tout le monde a son propre lot de bêtise, là n'est pas le problème)

(excusez-moi si je digresse un peu, mais après tout il est question sur ce fil de savoir si la philosophie est un savoir, un apprentissage plus ou moins historique, voire universitaire ; ou si elle est réellement - elle ou la pensée - en capacité d'apprendre un peu à vivre)

PS : vous me semblez, Silentio, avoir une vision presque héroïque (ou tragique) du philosophe ; alors que moi, le problème qui m'obsède, est bien plus celui de la bêtise de celui qui l'est si peu (philosophe). Excusez-moi de ne pas trop répondre à votre texte en lui-même. Ça ne m'a pas empêché de le lire (et relire) avec intérêt et attention, sans savoir en fait trop quoi répondre d'autre que ce premier sentiment qu'il m'inspire à chaud.

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Je viens tout juste de voir la discussion, et la longueur des messages m'a fait peur ; j'ai péché par oisiveté.

Quant à ma perception de pauvre petit débutant, il semblerait que philosopher soit à la portée de tous (se questionner est universel, ou presque : même mes plus sombres amis footballeurs (je rigole  ;) ) se demandent parfois qui ils sont). Mais n'est pas philosophe qui veut : seul celui qui devient rompu aux méthodes et théories de l'art peut prétendre au statut de penseur. Tout comme il m'arrive de jouer parfois au football, n'étant pourtant pas un footballeur professionnel.

Le philosophe étant l'amoureux de la sagesse, littéralement, le titre induit une grande connaissance.
C'est pour cela que la philo est une matière à part entière en cours : elle nécessite un réel apprentissage.

Pour aller plus loin, les philosophes servent d'après moi le but d'aider les non-philosophes à philosopher, et à les guider dans leurs raisonnements, puisque la philosophie se doit d'aider l'individu et la société à mieux vivre.

Désolé si je ne fais que ressasser ce qui a déjà été dit ; je ressens le besoin de faire court et clair au vu de la longueur et complexité, difficile pour moi, des messages précédents (longueur qui reflète sans doute la qualité du raisonnement, dont je suis encore incapable !).
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