Lux a écrit:
Laissez moi citer wikipédia en tant que base de mon raisonnement :

« Une critique fondamentale adressée à l'altruisme consiste à dire que si cela apporte du bonheur à la personne qui effectue un acte altruiste, alors cela lui profite et donc cela est égoïste. Pourtant, le fait d'aimer faire quelque chose n'est pas nécessairement en contradiction avec un effet ou un rayonnement positif sur les autres. En fin de compte, cette critique revient à confondre le bonheur personnel ayant un effet positif sur autrui et le bonheur personnel au détriment d'autrui. »

Si je comprends bien le raisonnement ci-dessus, l’égoïsme s'oppose intrinsèquement à l'altruisme dans le fait qu'il n'est pas possible de satisfaire ses propres intérêts car cela se fait obligatoirement au mépris des autres, mais si l'on élimine cette composante, que reste-t-il ? Un égoïsme dénué de mauvaises intentions, ou plutôt favorisant les propres intentions de l'individu par le biais de l'altruisme et qui ne serait plus en contradiction immédiate avec celui-ci. Comment pourrait-on qualifier cette forme d’égoïsme ? Est il possible de trouver une sorte de juste milieu, entre d'un coté le vice érigé en totem, et de l'autre un égoïsme primaire ?

Nietzsche évoquait souvent, parmi les défauts inhérents à la bourgeoisie, celui qui consiste à se montrer généreux par égoïsme (cf. Humain, trop humain et Zarathoustra, par exemple).

Kthun a écrit:
Lux a écrit:
Pourriez vous développer, ou tout du moins expliquer quelle est la théorie dont vous parlez en second lieu ? Il me semble qu'il y eut des études sociologiques sur ce terrain là, notamment sur les effets non voulus ni recherchés par les individus lorsqu'ils agissent.


Il s'agit de l'individualisme méthodologique.

Pour l'individualisme méthodologique, mieux vaut passer d'abord par Raymond Boudon, à qui on doit des synthèses et des mises au point qui permettent de saisir plus facilement cette question des effets non voulus (notamment Effets pervers et ordre social, ainsi que La place du désordre, après quoi on peut s'orienter vers des classiques comme Weber, Pareto, Simmel, etc.).