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Le regret comme point de départ de la philosophie

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JimmyB
Zingaro
Liber
Silentio
Desassocega
juliendeb
10 participants

descriptionLe regret comme point de départ de la philosophie - Page 10 EmptyRe: Le regret comme point de départ de la philosophie

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À Kvothe,
Aristote, Platon... la liste des philosophes qui se trompent s'allongent dangereusement.

En quoi cela est dangereux ? Mais pouvez-vous seulement comprendre que je ne prête pas de sens péjoratif au terme se tromper ? Que j'estime la tromperie nécessaire à la vie ? Que je n'ai nullement cherché à diminuer le mérite de ces philosophes.

C'est votre seule présomption qui parle ici. Être frappé par la foudre (source étymologique), ou estomaquer si vous l'entendez mieux ainsi, est une métaphore pour signifier la brutale prise de conscience, le choc du questionnement. La peur, le regret, n'interviennent nullement.

Ainsi donc il s'agirait là d'une métaphore ? Excusez ma simplicité d'esprit, c'est une chose qui ne m'était pas venu à l'idée. Je maintiens que vous ne cherchez nullement à peser mes propos et que cela rend toute forme de discussion impossible entre nous. Brutale prise de conscience, choc du questionnement, le vocable que vous utilisez appartient bien au champ lexical de la peur. Cela n'est certainement pas sans raison.

Je vous renvoie à ma précédente réponse. Et je vois mal ce que la fin de votre argumentaire apporte comme réponse, ou en quoi il abonde dans votre sens.

Les images que choisissent les hommes pour faire parvenir leurs sentiments sont rarement anodines, le cas : "être frappé par la foudre" est particulièrement évocateur. Si l’élément principale de cette construction évoque dans l'imaginaire collectif la peur, l'angoisse, l’inquiétude de ce qui est inaccessible à la conscience ce n'est pas sans raison. De plus "être frappé" est un terme qui en plus d'appartenir au champ lexical de la violence peut-être facilement incorporé à celui de la peur. Peur et violence étant intimement liés. Tous ces éléments abondent vers le fait que l'étonnement est intimement lié à la peur, à la frayeur.

Cette citation n'est pas de moi.

Oui en effet, elle est de moi, chose que vous auriez-su si vous m'aviez lu et si vous aviez pris la peine de remonter un peu le fil du topic. D'autant plus qu'elle est tirée d'un message qui vous était directement adressé.

Je ne suis toujours pas l'auteur de cette citation. Dois-je vous retourner votre tirade ?

J'en suis encore l'auteur. Ce qui prouve encore à quel point vous suivez le fil de notre conversation.

J'exclus, a priori, l'erreur et le regret du champ de l’expérience.

Libre à vous de le faire. Mais ne pouvoir faire l’expérience du regret et de l’erreur c'est réduire son existence à un champ d’expérience très limité. C'est aussi se condamner à faire figure d'éternel novice face à toutes ces gammes de sensations, à refuser le cumul de l’expérience vis-à-vis de celles-ci.

Vous entendez sûrement que j’emploie les mots dans un sens trop conventionnel ? Haine, cruauté, désespoir sont difficilement transposables au champ lexical de la joie et de la bonne humeur

Oui. Jetez un œil à l'œuvre du Marquis de Sade et vous changerez rapidement d'avis.

Voilà qui touche au firmament de la prétention. Après avoir mis Aristote et Platon au placard vous vous érigez en étalon rouge de la pensée philosophique... un peu de modestie.

Premièrement je n'ai mis ni Aristote, ni Platon au placard. Secondement je ne me suis pas érigé en quoi que ce soit, j'ai simplement adressé une invitation qui me paraissait justifiée. Troisièmement, en quoi la modestie se révèle-t-elle indispensable à la pratique de la philosophie ?

Pour votre part je pense que vous devriez arrêter de vous cacher derrière l'autorité morale de certains philosophes pour jeter le discrédit sur ma personne. Faites un effort pour me lire réellement et peser la teneur de mes propos si vous voulez que nous ayons une discussion constructive (mais après tout peut-être que ce n'est pas là votre désir). Dans la cas contraire il ne sert à rien de continuer cet échange nous ne pourrons rien en tirer de plus que ce que nous en avons déjà tiré.    

À Desassossego
Il y a tant de choses que l'homme éprouve que l'animal n'éprouve pas.

Cela reste à prouver. Et quand bien même cela serait le cas nous pourrions tout aussi bien tourner la chose dans l'autre sens, il est par exemple très probable qu'un organisme comme la méduse éprouve toute une gamme de sensations qui nous est étrangère. Pour ma part, je ne vois pas quel genre de sensations inaccessibles au reste du genre mammifère nous pourrions éprouver.

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Le "dangereusement" n'était là que par boutade.

Je n'ai pas été suffisamment clair. Aristote part de l'étonnement comme source de la philosophie. L'étonnement a pour source étymologique l'expression, la métaphore, être frappé par la foudre. Elle montre la surprise face à l'inconnu, la découverte. Vous envisagez seulement la peur comme source de questionnement.

Vous parlez indistinctement du regret, de la peur et de la douleur... d'autant que choc appartient au champ lexical de la surprise, et que brutal n'est pas cloisonné à celui de la peur : "une joie brutale".

Les images ne sont pas anodines mais nous divergeons dans leur interprétation. Concernant être frappé, estomaquer me semble préférable pour l'expliciter : le choc d'une surprise soudaine et puissante.

Encore une fois, vous ne me lisez pas entièrement, comme quoi je n'en ai pas le monopole. A priori est là pour indiquer que l'expérience est avant tout sujette à interprétation. Ce qui est considéré comme dommageable, triste, grave, peut apparaître comme un gain potentiel etc., etc. Vous voyez de la peur, j'y vois de l'étonnement. Je ne rejette pas l'erreur comme source, in fine, de connaissances.

Effectivement, si vous en référez à notre marquis favori...

Inutile de poursuivre ce petit jeu d'ego ici. Je vous invite à poursuivre de manière plus privée.

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Baal a écrit:
À Juliendeb

Et pour la gouverne de Baal : on pourrait très bien vous rétorquer qu'il n'y a rien de plus vrai que l'expérience

Qui donc vous a mandaté pour établir ce qu'est le vrai ? Ainsi donc l’inexpérience du vin ou du chocolat serait moins vrai ou plus fausse que l’expérience du vin ou du chocolat ? Excusez-moi de répondre par une ânerie, mais il me semble qu'à une ânerie nous ne pouvons répondre que par une autre ânerie.

se sont souvent inspirés aussi de sentiments "positifs" : l'amour, l'espoir, l'amitié, l'admiration, etc.

Au risque de vous offenser vous parlez comme une jeune fille, cela n'est pas digne d'un philosophe. Nietzsche invitait à philosopher par-delà le bien et le mal, je vous invite à philosopher par-delà le positif et le négatif.

Vous ne m'offensez pas du tout, je remarque simplement que vos remarques sont très faciles, et ne vont pas du tout au fond des choses. Vous n'êtes pas le moins du monde curieux de ce que je peux penser, mais vous vous imaginez que je pense comme vous prétendez que je pense. Je ne pense pas qu'il y ait d'un côté les sentiments négatifs, et de l'autre les positifs ; je ne suis pas adepte du manichéisme non plus. Je n'ai rien à rajouter là-dessus. Vous répondez des âneries, rien n'est moins sûr !
Et où ai-je prétendu que ce que je disais était vrai ? J'ai juste tenté d'énoncer contre vous la pensée d'une école ultra-empiriste. Je ne donne presque jamais mon avis dans ce topic ; qu'on ne s'amuse donc pas à me le reprocher !

Si vous pouviez éviter à présent de prendre vos interlocuteurs (et je ne parle pas que pour ma personne) pour des imbéciles de première classe, je vous en serais reconnaissant !

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Baal a écrit:
De plus "être frappé" est un terme qui en plus d'appartenir au champ lexical de la violence peut être facilement incorporé à celui de la peur. Peur et violence étant intimement liées. Tous ces éléments abondent vers le fait que l'étonnement est intimement lié à la peur, à la frayeur.

A ce petit jeu (de mot), on peut facilement trouver tout et n'importe quoi. L'étonnement n'est pas nécessairement lié à la peur, comme ne l'est pas la surprise. De plus, les hommes ne sont pas généralement néophobes, ils sont au contraire très curieux.

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Baal a écrit:
À Desassossego

Il y a tant de choses que l'homme éprouve que l'animal n'éprouve pas.    

Cela reste à prouver. Et quand bien même cela serait le cas nous pourrions tout aussi bien tourner la chose dans l'autre sens, il est par exemple très probable qu'un organisme comme la méduse éprouve toute  une gamme de sensations qui nous est étrangères. Pour ma part, je ne vois pas quelle genre de sensations inaccessibles au reste du genre mammifère nous pourrions éprouver.

Je parlais moins des sensations que des sentiments. Aucun animal ne peut éprouver de l'angoisse ; aucun animal ne peut se sentir peiné d'une trahison d'un de ses amis (d'ailleurs les animaux n'ont pas d'amis) ; aucun animal ne peut penser sa condition, etc.
La différence fondamentale entre l'animal et l'homme, c'est que ce dernier, comme le dit Schopenhauer, est métaphysique. Un chat n'éprouve aucune difficulté à être un chat ; les hommes, depuis bien longtemps, éprouvent une difficulté à être humains. Les dieux et les animaux sont pleinement ce qu'ils sont, mais l'homme est une sorte d'entre-deux. Et c'est ça qui fait de lui un être tout à fait particulier et étrange.

Du reste, oui en effet, certains animaux ont une capacité à sentir largement supérieure à l'homme, personne ne dit le contraire. ;)
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