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Apprendre à définir la démocratie

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Kvothe a écrit:
Plus clairement, l’idée de révolution semble avoir pour corolaire la violence, est-ce une fatalité ?

C'est la thèse d'un Gueniffey, par exemple (cf. La politique de la Terreur. Essai sur la violence révolutionnaire), qui va plus loin encore que Furet, puisque il soutient que la logique de la Terreur est en marche, de manière nécessaire, dès 1789, quand Furet oppose les hommes et les idées de 89 avec les hommes et les idées de 92 (pour être précis, Furet voit dans les journées d'octobre 1789 une rupture). Pour ma part, je trouve la thèse de Gueniffey convaincante, parce qu'on peut tomber sur le même résultat que lui sans recourir aux mêmes documents ni adopter le même point de vue (il se situe dans l'histoire des idées : idéologies et philosophie ; je me contente de lire les débats parlementaires et les événements parisiens de 1788-1792). Dès avant les journées d'octobre, tout est déjà "fichu".

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Euterpe a écrit:
(... Clio dont je rappelle qu'elle est la muse de l'histoire). D'où la prégnance de l'histoire chez les Français, que les autres ne parviennent quasiment pas à comprendre. 

Mais n'est-ce pas pas plutôt l’événement si énorme de la Révolution française qui a entraîné cette obsession pour l'histoire ? 1789 a pesé sur tout le XIXe siècle, si bien que chaque nouveau régime prétendait achever le chapitre révolutionnaire (encore en 1871 les Communards rejouaient la Révolution en s’appelant "citoyens" dans la rue), pendant que déjà l'on tentait d'expliquer la Révolution (Chateaubriand ; Thiers, etc.).

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Que faites-vous de la (ou "des") Restauration(s) – notamment la période de 1820 à 1827 avec la réaction absolutiste ? Et de l’importance qui ira décroissante des monarchistes de tous poils ? Et des libéraux qui refusèrent d’accepter « ce passé en bloc » pour reprendre Guizot ? 

Thiers – comme beaucoup – confond Histoire et Politique, peut-être est-ce aussi une source, une cause de cette prépondérance de l’histoire ?

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Mais la Restauration savait qu'elle n'arriverait jamais à retrouver l'Ancien Régime. Après plus de 25 ans, Louis XVIII, plus que Charles X il est vrai, comprenait qu'il devait prendre en compte l'héritage révolutionnaire, et que les Français avaient conquis une liberté et des droits auxquels ils ne sauraient renoncer. C'est manifeste dès la Charte de 1814.

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Desassossego a écrit:
Mais la Restauration savait qu'elle n'arriverait jamais à retrouver l'Ancien Régime.

Dans les faits, je suis d’accord. Louis XVIII a eu une réelle conscience de l’inéluctabilité des apports libéraux de la révolution. Dans les textes, Louis XVIII est là pour ressouder « la chaîne des temps » (je m’excuse, je ne retrouve plus la référence exacte dans son discours) qui fut brisée par la Révolution et l’Empire.

Peut-être faisons-nous un hors-sujet.

Pour le reste, j’ai pris soin de souligner particulièrement la période 1820-1827 – il faudrait aussi mettre en exergue, car c’est révélateur, la victoire des Ultras aux législatives de 1815 et la « Terreur légale » de 1815 à 1816. Si Louis XVIII est un roi libéral, il manque de volonté politique et ses idées ne sont appliquées que péniblement. Charles X n’a rien compris des apports de la Révolution. La parenthèse Martignac est à mon sens un pur choix politique qui n’a eu aucune influence sur la suite des événements. Globalement, disons jusqu'à 1830, c’est une période de rejet des valeurs républicaines, et les monarchistes (légitimistes et orléanistes) conserveront une influence qui ira décroissante. En 1830, la révision de la Charte fait qu’elle est imposée au Roi et non plus octroyée par ses bonnes grâces, une avancée symbolique fondamentale qui est une réelle rupture dans ce qui forme l’État français.
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