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Kant et la peine de mort.

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9 participants

descriptionKant et la peine de mort. - Page 5 EmptyRe: Kant et la peine de mort.

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La peine s'entend de plusieurs façons. Soit elle indique la punition - qui est le sens premier, soit la souffrance ou encore la difficulté. Dans le cas de la peine de mort il s'agit bien d'une sanction et il n'y a aucun présupposé.

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Pour qu'il y ait punition, il doit y avoir désagrément. Les deux significations se rejoignent donc.
Si vous voulez : infliger une peine pour causer une peine.

Et user de cette expression "peine de mort" sans l'interroger, me semblerait poser un présupposé implicite :
imposer la mort, ce serait nécessairement infliger et causer une peine dans les deux significations.

En abolissant ce qui aurait pu être changé en une forme d'euthanasie, n'a-t-on pas condamné certains à quelque chose de peut-être pire que ce qu'on a voulu faire disparaître, une "peine de suicide" ?

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Commissaire a écrit:
Cette affirmation implicitement contenue dans l'expression "peine de mort" me semble pourtant entrer en contradiction avec les notions d'euthanasie ou même de suicide.
Si la mort peut être une peine, il me semblerait difficile d'affirmer a priori que c'est toujours le cas nécessairement.
Je me demande par conséquent si le rapprochement entre les notions de "peine" et de "mort" est si évident, et si cette expression commune ne demanderait pas une certaine interrogation avant usage.

Vous affirmez un présupposé là où il n'y en a aucun. Il s'agit d'une expression juridique, quoiqu'elle soit devenue commune. La peine de mort, aussi appelée peine capitale, est une sanction pénale, comme toutes les autres peines ; le Code pénal distingue les peines criminelles, correctionnelles, contraventionnelles. Quel rapport avec l'euthanasie et le suicide ?

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Nous pouvons envisager deux formes classiques de justification à une peine : morale ou instrumentale. Kant adopte une position morale qui vise un équilibre, une justice. En poussant sa position à l’extrême sur ce point, il néglige l’aspect nécessairement imparfait de la justice humaine. Pour qu’une peine capitale puisse être moralement juste, il serait nécessaire de disposer d’un système juridique parfait. L’autre alternative est une position instrumentale qui vise l’efficacité sociale (Bentham ?). Poussée à l’extrême, cette position n’est pas recevable non plus, car elle aboutirait à négliger complètement la notion de justice dans un système juridique. Nous voici donc à rechercher des peines qui soient, dans la mesure du possible, justes et socialement efficaces.
 
Le point commun entre la peine capitale et l’euthanasie peut être trouvée dans la légalisation de l’homicide volontaire (je n’en vois aucun avec le suicide qui est un acte personnel). Sur ce point, recourir à des emballages de type « mort donnée » ou « mort légalement donnée » me semble particulièrement dangereux. Le problème de l’homicide volontaire est le même dans les deux situations : comment justifier d’un acte aussi définitif à partir de situations aussi incertaines ?

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Dienekes a écrit:
Le point commun entre la peine capitale et l’euthanasie peut être trouvée dans la légalisation de l’homicide volontaire (je n’en vois aucun avec le suicide qui est un acte personnel). Sur ce point, recourir à des emballages de type « mort donnée » ou « mort légalement donnée » me semble particulièrement dangereux. Le problème de l’homicide volontaire est le même dans les deux situations : comment justifier d’un acte aussi définitif à partir de situations aussi incertaines ?

Bonjour,

Si j'ai parlé d'euthanasie, c'était dans l'idée de tierce possibilité. Au lieu de parler de maintien ou d'abolition de la "peine capitale" (je n'aime pas cette expression, mais bon...), c'est-à-dire une sorte de règle du tout ou rien, mon idée était d'évoquer la transformation de cette "peine capitale" en possibilité d'euthanasie. Ce qui aurait pu être une autre façon de gommer l'aspect "peine" dans l'idée de "peine capitale" autant que l'abolition de celle-ci. En d'autres termes, quand autrefois la mort était imposée (sans l'acquiescement de l'intéressé !), cette fois elle aurait pu être proposée (à la demande de l'intéressé). L'intérêt ? C'est là que je fais entrer l'idée de suicide, car malheureusement le suicide est une réalité de l'univers carcéral. Et le suicide est lui aussi une forme particulièrement violente "d'exécution", si je puis dire. Je me demande même ce qui est le pire : subir la "peine capitale" ou se sentir acculé au suicide ? Le suicide est un acte personnel, comme vous le faites remarquer, mais il se montrerait être parfois la conséquence d'un fait collectif, l'univers carcéral.

Dienekes a écrit:
Le problème de l’homicide volontaire est le même dans les deux situations : comment justifier d’un acte aussi définitif à partir de situations aussi incertaines ?

En effet, mais je vois quand même un élément : l'acquiescement du condamné. Dans un cas on lui impose ce qu'il  ne souhaite pas forcément, dans l'autre cas on accèderait à sa demande.
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