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Qu'est-ce que le libéralisme ?

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JimmyB
Intemporelle
epommate
Liber
8 participants

descriptionQu'est-ce que le libéralisme ? - Page 10 EmptyRe: Qu'est-ce que le libéralisme ?

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Désolé, j'ai lu trop vite. Mais je ne sais pas s'il serait plus pertinent de tenir compte des sondages. Une politique qui ne s'oriente que d'après l'opinion ne mène nulle part, c'est moins de l'expérimentation (réfléchie) que du n'importe quoi (relevant plus de l'impulsif).

Il faudrait que je lise Dumont. Mais le holisme n'est pas incompatible avec la liberté individuelle : dire que l'individu dépend d'une circonstance sociale ce n'est pas le réduire au néant. On n'explique pas l'individu en disant qu'il n'y a que du social ; la réduction n'explique jamais rien. Mais on ne peut pas non plus le comprendre sans prendre en compte ses relations et son milieu. Quant à l'égalité, elle est déjà condition de la liberté chez les aristocrates, par exemple, qui sont par là des pairs. A l'échelle de la démocratie il peut en aller de même, c'est en tout cas ce que pensent Rousseau et Castoriadis qui visent l'autonomie dont l'égalité est une condition nécessaire, quoique pas suffisante. Il me semble comprendre que le libéralisme social s'est aussi défait de l'idée d'un individu pré-social (idole pourtant encore à la source de la pensée libérale et du libertarianisme) : viser la liberté et l'épanouissement individuels passent dorénavant par la compréhension de l'ancrage social de l'individu, de sorte que si l'on veut véritablement renforcer la liberté (et l'individualité) il faut agir non pas simplement sur le plan juridique ou économique, mais aussi sur le plan social. (Compréhension qui commence avec Stuart Mill.) En ce sens, l'égalité n'est qu'un moyen vers la liberté. Bien entendu, on pourra toujours débattre pour savoir si commencer par l'égalité n'entraîne pas le risque d'en rester là, aux dépends de la liberté qu'elle menacerait, ou encore pour savoir si l'égalité (et laquelle) nie ou non la différence (donc encore une fois la liberté et l'individualité qui lui est associée).

Je renvoie nos lecteurs à cette page assez complète :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Social-libéralisme

descriptionQu'est-ce que le libéralisme ? - Page 10 EmptyRe: Qu'est-ce que le libéralisme ?

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Les sondages c'était un exemple, les municipalités pourraient organiser des débats publics. Le système politique français est tellement figé qu'il est compliqué d'imaginer, ne serait-ce qu'un instant, une possibilité de l'améliorer...
Dumont part simplement du principe que l'individualisme reconnaît, par définition, la priorité des droits et libertés individuelles sur la société, au contraire d'une société holiste où l'individu est un concept qui laisse totalement place à la collectivité. Par conséquent l'égalité devient compliquée. Je vous conseille Essai sur l'individualisme et Homo hierarchicus.

descriptionQu'est-ce que le libéralisme ? - Page 10 Empty654ù*:m;,n

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Je crois qu'on ne comprend pas la même chose par holisme ! Vous entendez par là un type de société : la société traditionnelle, close, hétéronome, où l'on est en présence d'une hiérarchie, par exemple de castes, où l'individu n'est rien parce que la souveraineté est ailleurs ou parce que ce qui prime c'est l'autorité du chef, le poids des traditions et du collectif, etc. Effectivement, je vois mal comment l'individu pourrait y avoir sa place. Quant à moi, je comprenais le holisme comme une grille de lecture sociologique et politique, à savoir que même dans nos sociétés l'individu est défini par rapport au tout, la politique définissant les rapports sociaux, eux-mêmes influençant le développement de l'individualité. Nous ne sommes donc pas opposés, sauf sur le point suivant : dans une société holiste il n'y a d'égalité que jusqu'à un certain point, puisque si dans une société dite primitive chacun est égal à tout autre en dépit du chef, une société qui connaît un régime monarchique est au contraire basée sur la hiérarchie, donc sur l'inégalité, même si les sujets sont égaux devant la loi et dans leur soumission au souverain. Au contraire, la démocratie athénienne a permis aux citoyens, égaux devant la loi, l'autonomie collective et individuelle, si bien que l'individualité elle-même s'en est trouvée renforcée, diversifiée : ainsi, en quelques décennies, on voit apparaître des subjectivités aux styles particuliers très différents (ne serait-ce qu'entre Eschyle, Sophocle et Euripide).

J'ai longtemps voulu lire les Essais... de Dumont sans jamais en avoir le temps. Il est pourtant encore d'actualité puisque Vincent Descombes reprend ses analyses.
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