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Consistance des affirmations invérifiables et irréfutables.

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+3
Vangelis
louispascal
Syst.
7 participants

descriptionConsistance des affirmations invérifiables et irréfutables. EmptyConsistance des affirmations invérifiables et irréfutables.

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Bonjour,

Je pose ma question ici car j'aimerais avoir l'avis d'un épistémologue (ou un habitué des questions épistémologiques) à propos d'une question que je me pose.

Je précise d'abord que je ne souhaite pas lancer une polémique sur l'existence d'une quelconque divinité… La question qui suit est posée simplement dans le cadre de la théorie de la connaissance.

Soit un éléphant ailé invisible aux pattes de velours qui vit avec des lutins roses à pois verts que l'on ne peut jamais observer.
Supposons à présent que cette créature soit un élément central d'une théorie explicative (de phénomènes quelconques) et que l'existence de cette créature soit invérifiable/irréfutable/improuvable.
Le « bon sens » nous dit que cet éléphant ailé invisible a moins de chance d'exister que de ne pas exister.
Ce « bon sens » a-t-il un fondement logique ? Autrement dit, est-ce que la proposition « L'éléphant ailé invisible a moins de chance d'exister que de ne pas exister » peut être déduite d'autres propositions (= affirmations) couramment admises comme vraies ?

J'ai très peu de connaissances en philosophie donc je vous prie de m'excuser si je pose beaucoup de questions à propos des réponses qui me sont données…

Merci d'avance pour vos réponses.

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Bonjour,

Pouvez vous préciser le sens de la phrase "un élément central d'une théorie explicative" ?
L'éléphant est-il le début de la théorie ?
Représente-t-il une explication théorique possible à une cohérence constatée ?

Merci.

descriptionConsistance des affirmations invérifiables et irréfutables. EmptyRe: Consistance des affirmations invérifiables et irréfutables.

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Je voulais juste dire par là que l'éléphant ailé invisible aux pattes de velours est le sujet d'un mythe (quelconque), comme le Père Noël est le sujet du mythe du Père Noël, et qu'il est invoqué de façon récurrente dans cette théorie, par exemple pour expliquer des traces mystérieuses sur le sol (c'est l'éléphant ailé invisible qui les a faites), des disparitions de fruits (l'éléphant qui les a mangés), expliquer pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien (l'éléphant a fait apparaître le monde)…
Je me dis maintenant que cette précision était sans importance…
Ma question est surtout : Qu'est-ce qui nous fait penser spontanément qu'une créature dont on ne peut pas prouver l'existence/inexistence par l'expérience n'existe pas ? et Est-ce que cette idée spontanée peut être déduite d'autres idées couramment admises ?

descriptionConsistance des affirmations invérifiables et irréfutables. EmptyRe: Consistance des affirmations invérifiables et irréfutables.

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La question de Louispascal est vraiment importante, mais vous êtes passé à autre chose.

Votre question en fait, est de savoir pourquoi l'on pose quelque chose d'inexplicable pour expliquer ce que l'on n'explique pas. Pour ma part il s'agit simplement de se représenter justement cet inexplicable, de lui donner un corps que la raison pourra au moins signifier à défaut de le définir exactement. Parce que si l'on peut vivre avec infortune, on peut difficilement vivre sans que cela ait un sens, quel qu'il soit.
Ensuite vous avez présenté cette chose avec des attributs que nous connaissons et qui existent pour la plupart, mais dont l'assemblage n'a jamais été relevé. Nous sommes donc pour une partie dans quelque chose de connu, et pour l'ensemble dans quelque chose d'inconnu. Ceci répond parfaitement à la demande impérieuse de signifier ce que j'ai dit plus haut, avec le bénéfice d'avoir un pied dans chaque monde, l'un connu et manipulable par la raison, et l'autre totalement inconnu.  
De plus, une chose ou un être totalement inconnu dont aucun des attributs ne nous serait connu, serait impossible à se représenter. L'homme, d'après ce que l'on pense savoir aujourd'hui, ne peut faire que quelques opérations avec son cerveau : la synthèse, l'analogie, la création de souvenirs et un mixe de tout cela. Je ne parle pas de l'imagination qui est encore trop obscure, mais qui pourrait être ce fameux mixe adjoint à la faculté de simulation du cerveau.
Pour exemple, il est frappant de constater que dans les films de science-fiction, à ma connaissance il n'y a jamais que ce que l'on connaît déjà, et augmenté ou arrangé. Dans les années 70 en pouvait voir des hommes déambuler dans des navettes qui allaient à la vitesse de la lumière, mais toujours en train d'écrire sur des blocs notes avec des feuilles de papier (glacé pour donner le change à la sophistication). Tout cela parce qu'ils ne connaissaient pas le micro processeur et qu'un assemblage de condensateurs et autres éléments pour réaliser un simple bloc-notes électronique leur aurait fait porter l'équivalent en volume d'un réfrigérateur. Alors que 30 ans plus tard cela existerait dans un téléphone portable…

descriptionConsistance des affirmations invérifiables et irréfutables. EmptyRe: Consistance des affirmations invérifiables et irréfutables.

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Oui, je pense aussi que l'histoire collective est une continuité et ne contient pas de rupture totale, à l'inverse de la pensée individuelle qui semble pouvoir passer du coq à l’âne.
La question est : "Qu'est-ce qui nous fait penser spontanément qu'une créature dont on ne peut pas prouver l'existence/inexistence par l'expérience n'existe pas ?"
En premier, existe-t-il une pensée spontanée différente d'une pensée purement réfléchie ?
Ensuite, de quelles preuves expérimentales avons-nous besoin pour exister ? 
Mickey existe-t-il ? Influence-t-il les enfants ? Le père Noël n'a-t-il pas de barbe ou d'amour des enfants ? 
Les puissants chefs-d’œuvre des sociétés animistes peuvent-ils venir de la croyance en ce qui n'existe pas ? 
"Je pense donc je suis" ne montre-t-il pas l'existence tangible de ce qui est pensé ?

Votre question n'est-elle pas au fond une question sur l'articulation entre ce qui existe et ce qui n'existe pas ?
La voyez-vous différente en pensée que dans la réalité ?
C'est une question fondamentale, bien entendu. 

Elle a trouvé son apogée au moment où la pensée anglaise a pris le large.

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