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Raison et déraison.

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Janus
Gnomon
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descriptionRaison et déraison. - Page 2 EmptyRe: Raison et déraison.

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C'est sans doute pour cela que l'on dit toujours que la preuve appartient à l'accusation... ce n'est que si personne ne peut démontrer qu'un raisonnement est faux qu'il devra être considéré comme vrai...

descriptionRaison et déraison. - Page 2 EmptyRe: Raison et déraison.

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Et qu'est-ce qui permet de déterminer qu'un raisonnement est faux ?

Pour Aristote, il n'y a de connaissance que du général. Le particulier peut bien faire l'objet d'une expérience, mais pas d'une connaissance.

Si je suis confronté à un monde où toutes les perceptions sont des expériences particulières sans lien les unes avec les autres, que puis-je connaître à part les diverses expériences auxquelles je suis confronté ? N'est-ce pas la possibilité d'établir des liens de causalité ou de structure entre les choses qui permet de les connaître ? Or, établir des liens entre les choses réelles du monde, n'est-ce pas connaître par généralisation ?

Connaître n'est-ce pas généraliser ce qui dans le monde est particulier ? Lorsque nous mettons dans le mot "arbre" toutes les choses qui se rapportent à "arbre" dans notre pensée, nous le faisons en généralisant un point commun.
Mon souci dans ce débat est de tenter de percevoir le processus de la connaissance et, donc, ce qui distingue le vrai du faux.

descriptionRaison et déraison. - Page 2 EmptyRe: Raison et déraison.

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Noble souci mais je dirais qu’on ne peut répondre de façon générale, sans faire de distinction entre les différents types de connaissance. Une vérité de type scientifique (étude des phénomènes, élucidation des lois physiques de la nature…) pourra facilement se démontrer au moyen de l’expérience mais n’est pas de même nature qu’une vérité philosophique par exemple appuyée sur de pures spéculations, et intégrant une grande part d’abstractions, se prêtera peu à la démonstration probante et aura plutôt pour vocation de mettre en évidence les pièges du langage, d’échapper à la simple opinion, au dogme, etc.

Pour Aristote, il n'y a de connaissance que du général. Le particulier peut bien faire l'objet d'une expérience, mais pas d'une connaissance.
A propos d’Aristote je crois pourtant me souvenir essentiellement que pour lui, contrairement à Platon (théorie des Idées, séparation entre monde sensible et monde intelligible), l’expérience, sur la base des sens, demeure le moyen accessible à l’homme de parvenir concrètement à la connaissance.

descriptionRaison et déraison. - Page 2 EmptyRe: Raison et déraison.

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Pour Aristote, l'expérience fonde la connaissance. Mais il distingue l'expérience errante, l'empirisme, et l'expérience méthodique, l'art. Il compare la science à un art, parce que tous les arts comportent des règles, sans lesquelles l'inspiration de l'artiste, ou de l'artisan, ne vaut pas grand chose. Aucun artiste, et encore moins un artisan, ne travaille au hasard, mais toujours en fonction d'un principe, fût-il l'intuition pure pour l'artiste. La science, d'où Aristote fera provenir la philosophie, comporte des principes, des méthodes qui la rendent crédible.

Le souci d'Aristote, et de tout philosophe, a toujours été de produire un discours reflétant la réalité. Lorsque vous écrivez :
Janus a écrit:
qu’une vérité philosophique par exemple qui s’appuyant sur de pures spéculations, et intégrant une grande part d’abstractions, se prêtera peu à la démonstration probante et aura plutôt pour vocation de mettre en évidence les pièges du langage, d’échapper à la simple opinion, au dogme, etc.
voulez-vous dire que le discours philosophique est impropre à reproduire fidèlement la réalité ?

Les vérités scientifiques sont mesurables à l'aide de chiffres, et font donc facilement l'unanimité. Mais si le discours philosophique n'est pas démontrable par des chiffres, s'ensuit-il qu'il ne sert qu'à mettre en évidence les pièges du langage et du dogme ?

Platon, Aristote, Descartes et Kant, en particulier, ont traité de la question du criterium du vrai sans lequel personne ne peut oser affirmer quoi que ce soit. Votre point de vue sur le discours philosophique amène au débat récurrent entre la philosophie (l'accord, ou, du moins le consensus minimum) et l'antilogie (la contradiction inévitable des discours, l'impossibilité de se comprendre).

Je constate davantage de doutes que d'arguments probants dans les réponses reçues, également dans d'autres sujets sur ce forum, sur la possibilité de connaître en cette matière. Or, philosopher c'est apprendre à connaître, à s'accorder avec le réel en le pensant convenablement. Même s'il ne fallait s'appuyer que sur une seule vérité, comme le fait Descartes, on ne fait pas de philosophie sans criterium du vrai.

descriptionRaison et déraison. - Page 2 EmptyRe: Raison et déraison.

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Gnomon a écrit:
Pour Aristote, l'expérience fonde la connaissance. Mais il distingue l'expérience errante, l'empirisme, et l'expérience méthodique, l'art. Il compare la science à un art, parce que tous les arts comportent des règles, sans lesquelles l'inspiration de l'artiste, ou de l'artisan, ne vaut pas grand chose. Aucun artiste, et encore moins un artisan, ne travaille au hasard, mais toujours en fonction d'un principe, fût-il l'intuition pure pour l'artiste. La science, d'où Aristote fera provenir la philosophie, comporte des principes, des méthodes qui la rendent crédible. Le souci d'Aristote, et de tout philosophe, a toujours été de produire un discours reflétant la réalité. Lorsque vous écrivez :
Janus a écrit:
qu’une vérité philosophique par exemple qui s’appuyant sur de pures spéculations, et intégrant une grande part d’abstractions, se prêtera peu à la démonstration probante et aura plutôt pour vocation de mettre en évidence les pièges du langage, d’échapper à la simple opinion, au dogme, etc.
voulez-vous dire que le discours philosophique est impropre à reproduire fidèlement la réalité ?

Les vérités scientifiques sont mesurables à l'aide de chiffres, et font donc facilement l'unanimité. Mais si le discours philosophique n'est pas démontrable par des chiffres, s'ensuit-il qu'il ne sert qu'à mettre en évidence les pièges du langage et du dogme ?

Platon, Aristote, Descartes et Kant, en particulier, ont traité de la question du criterium du vrai sans lequel personne ne peut oser affirmer quoi que ce soit. Votre point de vue sur le discours philosophique amène au débat récurrent entre la philosophie (l'accord, ou, du moins le consensus minimum) et l'antilogie (la contradiction inévitable des discours, l'impossibilité de se comprendre).

Je constate davantage de doutes que d'arguments probants dans les réponses reçues, également dans d'autres sujets sur ce forum, sur la possibilité de connaître en cette matière. Or, philosopher c'est apprendre à connaître, à s'accorder avec le réel en le pensant convenablement. Même s'il ne fallait s'appuyer que sur une seule vérité, comme le fait Descartes, on ne fait pas de philosophie sans criterium du vrai.

Juste une remarque : êtes-vous sûr que philosopher, c'est apprendre à connaître ?
J'ai entendu que philosopher c'est apprendre à mourir, même à vieillir (cf. l'émission "philosophie" de Arte).
D'où la citation de Leonard De Vinci : "je croyais que j'apprenais à vivre. J'apprenais seulement à mourir".
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