Euterpe a écrit:
ce genre d'expériences devrait alimenter quelque temps ce fantasme 

N'avons-nous pas atteint un degré supplémentaire dans le refus de la mort, dans le refus de ce qui, éminemment, fait le réel ?

Pourquoi parler de fantasme (et donc, pourquoi vouloir psychologiser le sujet) ?

Il n'est pas nécessairement question de refus de la mort, mais du fait de la dépasser si cela est possible. Dire que la mort est inévitable n'a pas été prouvé de manière irrémédiable. Si donc certains pensent philosopher en disant que l'accepter avec fatalité est signe de sagesse, grand bien leur fasse.  Mais ne s'agit-il pas, ici, d'une véritable échappatoire permettant de vivre mieux, dans sa tête ? S'agissant là par contre d'un véritable sujet relatif à la psyché individuelle ?

Ce qui fait le réel ? Que la mort existe n'implique pas nécessairement qu'elle est inévitable de tous temps, pour tous les êtres. Si on ne sait si elle est impossible à surpasser, peut-être serait-il préférable de suspendre son jugement concernant la nécessité de sa survenue. Jusqu'à preuve du contraire, nous mourrons de vieillesse. Mais en fait, on ne sait avec certitude ni si cela est vrai, ni quand cela ne le sera plus si la chose est réfutable.