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Il m'arrive de bloquer. Je me "statufie". Il n'y a plus d'action en train, plus de projet. Le vide. Vite comblé par... les mots. Mais ils ne disposent d'aucun exutoire. Ils s'accumulent. Ma tête est un chaos de mots, formules, incantations, etc. On me dit : "Allez, vas-y, parle !" ou alors : "Tiens, prends le stylo et note". Rien.
Pourtant j'aimerais bien me débarrasser de cet essaim de mots qui enfle mon cerveau. Alors quoi ?
J'ai l'impression que c'est impossible. Car pour dire (noter) ces mots-là, il faudrait que je sois doué d'ubiquité, un espion s'approchant dans le dos de son ego figé, et à l'aide d'un lecteur intra-cérébral, enregistrant le flot des mots. Pour le coup, complètement schizophrénique, non !! Comportement doublé du sentiment de "trahir" au sens propre sa pensée !!
Ou alors tricher : je dis des mots que j'aurais pu penser... c'est-à-dire travestir ma pensée.
Non, c'est impossible pour moi. Je reste bloqué. Jusqu'à ce que mort, holà non, fatigue s'ensuive. Ou bien sûr événement extérieur d'urgence.

Bref, pour répondre à votre question, ce "blocage" me fait douter de la proposition suivante : "Je dis ce que je pense" pour la remplacer par : "Je dis ce que je viens de penser devant être dit."
Mais peut-être qu'après tout en est-il ainsi en temps "normal".

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Je trouve l'idée très intéressante Jean Ghislain ! Et je suis assez d'accord avec votre vision.

On approche la folie qu'en termes pathologiques, qu'en termes médicaux, comme si celle-ci était forcément étrangère à l'être. Pour ma part je partage votre vision Jean Ghislain, et j'irai jusqu'à penser que l'on ne connaît la folie que sous un angle purement péjoratif, donc dangereuse, nocive pour la société. Mais c'est aussi une forme d'adaptation ! Le grand problème c'est que la folie n'existe pas ! En effet, ce terme est un terme générique qui regroupe un tas de choses hétéroclites qui ont toutes pour particularité d'être considérées comme "anormales", sous-entendu inhabituelles et/ou douloureuses.

Mais derrière cela qu'y a t-il exactement ? Un comportement et un certain état de l'être qui vient signifier quelque chose ! Et Jacques Lacan (même si je ne suis pas un grand fan du "maître") l'avait entrevu dans ses travaux. Mais moi j'irai encore plus loin, je pense que le sens de ces comportements et états vient souligner des anomalies graves dans le lien et le tissu social ! L'inconscient vient prendre le pouvoir pour montrer à la norme que cet état est aussi un état d'alerte, un état qui demande à être entendu, et décodé. C'est une vision personnelle certes, mais elle me semble intéressante du point de vue philosophique, car cela impliquerait que le trouble mental est probablement le plus puissant des signes indicatifs concernant les dérives et les blessures causées par un système familial et social, humain, déficient. La folie ne serait plus perçue comme une potentialité ontologique "anormale", mais comme un effet normal d'une évolution toxique ! Une société qui provoque et fabrique ses propres formes de folie, en quelque sorte.

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Zapinos a écrit:
Mais c'est aussi une forme d'adaptation !

Non, c'est totalement faux et absurde. Il suffit de voir des patients en crise pour comprendre qu'il n'y a absolument pas d'adaptation.
Zapinos a écrit:
Mais moi j'irai encore plus loin, je pense que le sens de ces comportements et états vient souligner des anomalies graves dans le lien et le tissu social !

On ne peut pas réduire la schizophrénie au social. Même si l'on ne connaît pas réellement les causes, la génétique joue un grand rôle. Ce que vous dites est d'autant plus inconséquent qu'il ajoute une forme de culpabilité sur l'entourage. Entourage qui souffre également - mais d'une autre manière - d'avoir un proche touché par cette terrible maladie. Alors quand on parle d'affection, grave ou pas, il convient de ne pas jouer à l'apprenti sorcier.

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Bonsoir Vangelis.

Où avez-vous trouvé le mot "Schizophrénie" dans mes propos ? Je n'ai jamais fait allusion à la schizophrénie, moi j'évoquais mes idées concernant les troubles psychologiques en général, peut-être que j'aurais dû préciser CERTAINS TROUBLES PSYCHOLOGIQUES ? Excusez-moi mais j'ai l'impression que vos termes sont agressifs alors que je ne faisais qu'envisager des hypothèses concernant les névroses, ou les phobies par exemple... Et peut-être des pathologies plus graves comme la psychose, sous certaines conditions.

Je n'ai jamais dit que la schizophrénie était ceci ou cela, vous dites "Absurde... Faux... Inconséquent..." Je suis désolé mais je pense que vous devez relire mon message avant d'être aussi catégorique. C'est pour cette raison que j'ai bien précisé en début de message que la folie était un terme fourre-tout dans lequel nous avions tendance à intégrer des difficultés et autres troubles qui sont vraiment très différents.

D'ailleurs certaines idées et concepts auxquels j'adhère sont fort bien exprimés par Jean Ghislain, notamment lorsqu'il parle d'adaptation vitale, comme dans le cas d'un trouble qui protégerait le psychisme d'une situation encore plus terrible pour son "moi". Le "clivage" serait une forme d'adaptation protectrice, par exemple dans le cas d'un traumatisme.
Autre chose : si la psychothérapie est conseillée dans le cas (puisque vous y faites allusion) de la schizophrénie et la psychose ce n'est pas pour rien ! C'est que la médication seule n'est pas toujours suffisante, les personnes ont peut-être besoin d'avoir des éclaircissements différents ? Des approches plus personnelles, liées à leur vécu ?

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Zapinos a écrit:
[...] je ne faisais qu'envisager des hypothèses concernant les névroses, ou les phobies par exemple... Et peut-être des pathologies plus graves comme la psychose, sous certaines conditions.

Donc je vous ai bien lu.
De plus, dans son propos liminaire, Jean parle de la schizophrénie.
Zapinos a écrit:
[...] si la psychothérapie est conseillée dans le cas (puisque vous y faites allusion) de la schizophrénie et la psychose ce n'est pas pour rien !

Argumentation complètement erronée. En effet, vous prenez une des  solutions pour la cause du problème. Ou plus exactement, puisque l'analyse apporte certains (et seulement certains) résultats, c'est donc ce qui sous-tend l'analyse qui devient la cause… Cela ne tient pas et l'argumentation est spécieuse. Même Lacan a fortement reculé dans les derniers temps avec sa notion de forclusion qui serait à l'origine des psychoses.
Et oui, je suis catégorique dans le fait que la psychose est une grande inconnue mais dont certains aspects génétiques ont été mis en évidence, même si cela ne répond pas entièrement à la question. Éliminer cette connaissance pour réduire la psychose au social est de la désinformation. Concernant le sexe des anges, cela ne poserait pas de problème. Mais là nous sommes dans le domaine médical et derrière il y a des personnes, des familles entières dans la souffrance. Alors la moindre des choses serait de se renseigner avant de parler et d'avoir une approche emplie d'humilité sur le sujet. Sinon, le charlatanisme n'est jamais loin. Je ne vous affuble pas de cet adjectif, mais vous accuse d'une trop grande légèreté.
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