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Liberté et égalité

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Vangelis
Janus
Philippe Jovi
Liber
8 participants

descriptionLiberté et égalité EmptyLiberté et égalité

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Ces temps-ci, on parle beaucoup de liberté dans un certain parti de gauche à succès, mais je m'étonne, depuis que j'en entends parler, que cette liberté soit toujours associée à l'égalité. Il faudrait parvenir à l'égalité entre les hommes pour que ceux-ci soient libres. A première vue, cette idée m'a semblé absurde, puisque l'égalité n'étant pas naturelle, il faudrait l'instaurer par l'obligation, peu importe du reste que cette égalité ne soit qu'une égalité de droits : de toute façon il y aurait contrainte. Puis je me suis souvenu que la maxime de notre cher pays commençait par le mot liberté suivi du mot égalité. L'égalité est compatible avec la fraternité, c'était même l'idée de base du communisme, mais nous savons tous que le communisme n'était pas un modèle de liberté. A l'heure où j'écris ce message, je n'ai donc toujours pas compris le lien entre les deux premiers mots de notre maxime républicaine. Quelqu'un a t-il une explication ?

descriptionLiberté et égalité EmptyRe: Liberté et égalité

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Liber a écrit:
Ces temps-ci, on parle beaucoup de liberté dans un certain parti de gauche à succès, mais je m'étonne, depuis que j'en entends parler, que cette liberté soit toujours associée à l'égalité. Il faudrait parvenir à l'égalité entre les hommes pour que ceux-ci soient libres. A première vue, cette idée m'a semblé absurde, puisque l'égalité n'étant pas naturelle, il faudrait l'instaurer par l'obligation, peu importe du reste que cette égalité ne soit qu'une égalité de droits : de toute façon il y aurait contrainte. Puis je me suis souvenu que la maxime de notre cher pays commençait par le mot liberté suivi du mot égalité. L'égalité est compatible avec la fraternité, c'était même l'idée de base du communisme, mais nous savons tous que le communisme n'était pas un modèle de liberté. A l'heure où j'écris ce message, je n'ai donc toujours pas compris le lien entre les deux premiers mots de notre maxime républicaine. Quelqu'un a t-il une explication ?
Cf. http://phiphilo.blogspot.fr/2011/10/politique-droit-etat-justice-liberte.html.

Dernière édition par Philippe Jovi le Lun 19 Mar 2012 - 16:29, édité 2 fois

descriptionLiberté et égalité EmptyRe: Liberté et égalité

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Liber a écrit:
Ces temps-ci, on parle beaucoup de liberté dans un certain parti de gauche à succès, mais je m'étonne, depuis que j'en entends parler, que cette liberté soit toujours associée à l'égalité. Il faudrait parvenir à l'égalité entre les hommes pour que ceux-ci soient libres. A première vue, cette idée m'a semblé absurde, puisque l'égalité n'étant pas naturelle, il faudrait l'instaurer par l'obligation, peu importe du reste que cette égalité ne soit qu'une égalité de droits : de toute façon il y aurait contrainte. Puis je me suis souvenu que la maxime de notre cher pays commençait par le mot liberté suivi du mot égalité. L'égalité est compatible avec la fraternité, c'était même l'idée de base du communisme, mais nous savons tous que le communisme n'était pas un modèle de liberté. A l'heure où j'écris ce message, je n'ai donc toujours pas compris le lien entre les deux premiers mots de notre maxime républicaine. Quelqu'un a t-il une explication ?

Pour y répondre rapidement, je suggère cette explication : liberté n'est pourtant pas absence de contrainte, mais au contraire acceptation volontaire d'une contrainte, étant précisé qu'il s'agit d'accepter de tous se soumettre également au Droit, et étant admis que hors du droit c'est le non droit, c'est-à-dire le règne de l'arbitraire.
Le libertaire estimera que l'État n'est pas indispensable à cet état de droit. Le démocrate considérera que l'État est nécessaire pour garantir une application équitable (Justice) de ce Droit.

descriptionLiberté et égalité EmptyRe: Liberté et égalité

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Janus a écrit:
liberté n'est pourtant pas absence de contrainte, mais au contraire acceptation volontaire d'une contrainte, étant précisé qu'il s'agit d'accepter de tous se soumettre également au Droit, et étant admis que hors du droit c'est le non droit, c'est à dire le règne de l'arbitraire.

C'est une explication intéressante, sauf que vous restreignez la liberté à la protection de l'individu. Certes, le but semble être de faire progresser les libertés individuelles, par exemple en permettant l'IVG à toutes les femmes, ou le mariage homosexuel. Mais cette liberté est collective, celle que permet le progrès (en gros), non individuelle. L'individu reste soumis à un État, en l'occurrence la France, qui s'est choisi un idéal progressiste. Je ne vois pas de liberté là-dedans (en dehors de la protection accordée à l'individu), juste la soumission à un idéal.

descriptionLiberté et égalité EmptyRe: Liberté et égalité

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Liber a écrit:
Janus a écrit:
liberté n'est pourtant pas absence de contrainte, mais au contraire acceptation volontaire d'une contrainte, étant précisé qu'il s'agit d'accepter de tous se soumettre également au Droit, et étant admis que hors du droit c'est le non droit, c'est à dire le règne de l'arbitraire.

C'est une explication intéressante, sauf que vous restreignez la liberté à la protection de l'individu. Certes, le but semble être de faire progresser les libertés individuelles, par exemple en permettant l'IVG à toutes les femmes, ou le mariage homosexuel. Mais cette liberté est collective, celle que permet le progrès (en gros), non individuelle. L'individu reste soumis à un Etat, en l'occurrence la France, qui s'est choisi un idéal progressiste. Je ne vois pas de liberté là-dedans (en dehors de la protection accordée à l'individu), juste la soumission à un idéal.

On ne peut pas en effet dissocier Individu et Société. Chacun des deux termes influe sur l'autre et réciproquement, de façon "circulaire" : pas d'individu possible et définissable hors de son caractère "social", pas de société qui ne serait pas l'émanation d'individus souverains et qui n’intégrerait pas la nécessité de réaliser "juridiquement" la liberté individuelle, entendue comme produit d'un progrès. Dans cette définition sommaire, si j'ai limité à la "protection" de l'individu c'est que cet aspect "politique" est fondamental, vital en quelque sorte (ex de l'Habeas corpus qui est d'ailleurs un commencement du processus juridique que nous connaissons dans nos démocraties). Mais la liberté économique est le pendant de la liberté politique. L'un ne peut aller sans l'autre : il faut toujours se donner les "moyens matériels" de réaliser un idéal politique. Dans les pays très pauvres, le Droit est inexistant.
D'autre part il me semble évident que le point de départ d'un tel processus soit nécessairement le choix d'un idéal (ici idéal de Liberté), comme pour tout autre modèle qui serait adopté par un "groupe" dirais-je. Il faut d'abord croire collectivement en un idéal, pour le "poser" comme but à atteindre, et se donner les moyens de le réaliser concrètement ensemble.
L'État (forme abstraite de la Société) dans ce modèle est le garant du Droit, c'est pourquoi il doit être irréprochable...
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